La France cherche à résoudre un problème de maths…

Une réfugiée ukrainienne récemment scolarisée en France s’est étonnée du faible niveau en mathématiques de sa nouvelle classe. Pour l’essayiste Sami Biasoni, le pédagogisme et le manque de maîtrise des savoirs fondamentaux expliquent le faible niveau des élèves français. L’actuelle ministre de l’éducation nationale, Elisabeth BORNE, vient d’être invitée par le Sénat pour expliquer sa vision de l’enseignement des maths. Les humoristes se sont bien marrés : « oser, demander à une borgne d’expliquer sa vision… » ou encore « La borgne est à des centaines de « bornes » du problème des maths en France… » ! Selon l’ancienne préfète « Le décrochage des filles en maths apparaît dès le CP. Des choix pénalisants pour les filles qui s’orientent vers des métiers moins rémunérateurs. L’ancienne « prime minister » de Macroute a un « plan filles et maths (…) pour promouvoir les méthodes pédagogiques les plus favorables à la réussite des filles en maths ». Pour la ministre « les biais et les stéréotypes ne reculent pas voire se renforcent. Les filles ont moins confiance en elles. Dans les appréciations, on dit aux filles qu’elles sont consciencieuses et les garçons qu’ils sont brillants. » Elle ajoute que « les filles lèvent moins la main en cours. Si l’on n’est pas attentif à cela, on interroge tout le temps les garçons. On envoie les garçons au tableau et pas les filles ». Selon elle, il faut « renforcer la place des filles dans les enseignements qui ouvrent vers les filières d’ingénieur et du numérique ». Le plan « Filles et Maths» a pour objectif que 30000 filles de plus en 2030 choisissent l’enseignement des maths en classe de première et le conservent en terminale, soit 5000 filles de plus par an à compter de la rentrée 2025. La ministre veut créer de classes maths-sciences en 4ème et 3ème. Ces classes devront avoir au moins 50% de filles. « La pédagogie de projet permettra de développer l’appétence des élèves et notamment des filles pour les sciences. 

Une expérimentation sera lancée dès la rentrée 2025 dans cinq académies : Amiens, Bordeaux, Martinique, Nancy-Metz et Normandie, avec la création d’une dizaine de classes ». Le ministère espère généraliser ce modèle en 2026. Au lycée, la ministre compte voir davantage de femmes en maths en spécialité. « Une vigilance particulière sera demandée aux proviseurs pour répartir le plus équitablement possible les professeurs en enseignement de spécialité de maths et en enseignement optionnel de maths». La ministre compte ainsi avoir dans chaque classe préparatoire scientifique 30% de filles d’ici 5 ans. Une mesure prévoit la nomination de femmes pour enseigner en classe préparatoire. Enfin, le pilier numéro 3 vise à susciter des vocations avec « la mise en place de rencontres systématiques avec des rôles modèles de la 3e à la terminale ». Globalement, le plan du ministère « doit permettre à celles et ceux qui le souhaitent de poursuivre des études dans des filières scientifiques et à terme de contribuer au développement et à la compétitivité du pays ». Rappelons ici que le gouvernement a annulé le 25 avril dernier 493 millions d’euros d’autorisation d’engagement et que 386 autres millions sont bloqués. (À suivre)

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