Fin du calvaire pour Kamil Bennis, M’hamed Alj et Saâd Slaoui. Les trois accusés dans l’affaire du viol supposé d’une ressortissante française, ont quitté, le 4 avril 2025 en début de soirée, de la prison civile d’Aïn Sebaâ à Casablanca où ils ont été placés en détention préventive depuis novembre 2024. Cette libération, longtemps attendue par la famille et les proches des accusés, fait suite au retrait de la plainte pour viol qu’elle avait déposée contre Kamil Bennis dans la foulée d’une soirée donnée par ce dernier dans sa résidence à Anfa Supérieur à Casablanca. Ce qui a conduit à M. Bennis et deux autres convives, accusés de complicité de viol, à une détention immédiate. Désormais, ils comparaîtront en état de liberté dans un procès dont la date n’a pas été fixée.
Accompagnée de son avocate, Me Khadija Rouggany, S.F, juriste de profession, avait déclaré au juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca, en présence de Kamil Bennis et de son avocat, qu’elle renonce à sa plainte. Un désistement qu’elle explique par le fait qu’elle était inconsciente au moment des faits et que ce qu’elle a raconté dans sa plainte en France et au Maroc n’était pas conforme à la réalité. Elle a mis beaucoup de temps avant qu’elle ne se rende compte que sa thèse de viol ne tenait pas debout ! Mais pendant ce temps, alors qu’elle était libre de ses mouvements, ceux qu’elle a accablés sans preuves languissaient en prison après avoir sali leur réputation.
Ce rebondissement spectaculaire est consécutif à la séance d’audition par le juge d’instruction, le 24 décembre 2024, de 12 témoins présents lors de cette fameuse soirée dans la villa de Kamil Bennis. Tous ont réfuté la thèse du viol, ce qui a fait éclater la vérité, à savoir une relation consentie avec le maitre de céans. Cette vérité s’est imposée avec force au terme de la confrontation entre la présumée victime de viol, les accusés et les témoins. Il parait que la jeune femme, qui a affirmé dans sa déposition avoir été droguée à son insu par le GHB pour que Kamil Bennis abuse d’elle sans son consentement, a été influencée par son compagnon, Mohamed Amine Naguib, en détention provisoire à la prison d’Oukacha depuis le 5 janvier 2025 pour « violation du secret de l’instruction ». C’est lui qui l’aurait manipulé et poussé à porter plainte.
Or, l’affaire peut désormais se retourner contre elle car nous sommes clairement devant une fausse accusation qui peut, éventuellement, lui valoir et à son ami des poursuites judiciaires pour dénonciation calomnieuse. Cette sombre histoire où la présomption d’innocence n’a pas été respectée a débouché sur la détention préventive qui dure depuis près de 5 mois de trois personnes sans aucune preuve de leur culpabilité. En l’absence d’éléments probants accréditant la thèse du viol, ils auraient dû dès le premier jour bénéficier de la liberté provisoire au lieu d’être incarcérés sur la base d’une simple allégation…