Coup de massue

Rachid Afirat. Un limogeage troublant.

Mais quelle est la véritable raison derrière le limogeage brutal du gouverneur de Casa-Anfa ?  Dans son communiqué laconique tombé le lundi 13 juillet, le ministère de l’Intérieur évoque «une mauvaise gestion de la préservation du patrimoine architectural» de Casablanca dont se serait rendu coupable Rachid Afirat nommé à ce poste en août 2018. D’emblée, on pense à la démolition scandaleuse, le 14 juin dernier en plein confinement, de la villa Mauvillier, un bâtiment Art déco qui date des années 30, situé à l’angle des boulevards Zerktouni et Anfa. L’affaire avait fait grand bruit.

Mais ce n’est pas la première fois que la mémoire de Casablanca fait les frais du lobby du béton. Nombreux sont les édifices historiques qui ont été détruits au cours de ces dernières années sans que  les gouverneurs ni les walis n’aient été limogés. Pourquoi Afirat et pas ses prédécesseurs? Et puis, le permis de démolir relève de la responsabilité de la commune, de l’agence urbaine et de la communauté urbaine. Autant de faits troublants qui ont alimenté le doute sur les véritables motifs qui ont coûté son poste au jeune Afirat, un homme apprécié pour sa courtoisie, sa discrétion et son efficacité. M. Afirat a-t-il été victime d’un autre coup de massue ?

Les plus lus
[posts_populaires]
Traduire / Translate