94,7 millions d’euros (soit un peu plus d’ un milliard de DH), c’est le montant de l’accord de prêt et garantie portant sur le financement additionnel du Programme d’appui à la Commune de Casablanca. La convention a été signée le 28 mars à Rabat en présence de la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah, entre le directeur Pays au Bureau régional du Département Maghreb, Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale et la présidente du conseil de la ville de Casablanca Nabila Rmili.En décembre 2017, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale avait approuvé un premier prêt de 172 millions d’euros (200 millions de dollars) en faveur de la Commune de Casablanca dans le cadre du «Programme d’appui à la Commune de Casablanca» activé en février 2018 et arrivé à échéance en mars 2023.
Ce financement additionnel, demandé par la ville, vient s’ajouter à un prêt de 200 millions de dollars débloqué par la même institution pour financer son Programme d’action communal (PAC) 2023-2028 dont les axes ont été dévoilés en février 2023. Les projets et les chantiers consignés dans une magnifique présentation Powerpoint nécessitent une enveloppe de près de 40 milliards de DH que la non moins magnifique Rmili ne sait même pas où les trouver. En tout cas, Casablanca est très attrayante dans la virtualité. Elle est intelligente et durable, vivante et culturellement riche, métropolitaine et ouverte sur le monde, moderne et dotée d’une infrastructure de haute facture. Toutes les nuisances sonores et visuelles, les embouteillages monstres qui étouffent la circulation, les dysfonctionnements urbains en pagaille et autres aspects de l’enlaidissement de l’environnement générés au-delà du supportable par l’incurie des élus vont disparaître comme par magie. Alléluia. Plus de charrettes, ni de mendiants, ni de gardiens de voitures ni de vagabonds. Partout des parcs et des espaces verts, des zones piétonnes où il fait bon flâner le soir. Et cerise sur le béton, la ville sera parcourue facilement à pied et à vélo et la technologie verte déployée à tout coin de rue… Pour une fois, l’avenir des Casablancais s’annonce prometteur et non foncièrement promoteur et saturé de promesses de vente. Avec la grande Rmili qui partage généreusement ses visions (les méchantes langues ne manqueront pas de les qualifier de nocturnes), Stockholm, Vancouver, Bordeaux ou Zurich risquent fort bien d’être déclassées. Rmili, un génie que le monde nous envie déjà.
