Métaux précieux : Que cache l’envolée des cours de l’or ?

Une bonne partie de l'or mondial atterrit à Dubaï...

Le cours de l’or ne cesse de grimper. Le 12 avril 2024, une once d’or, équivalant à 31,1 grammes, valait 2 344,17 dollars. Soit une hausse en valeur de 30% depuis octobre 2023. Ceux qui ont donc investi dans le métal précieux se frottent les mains. Mais que cache cette envolée sans précédent ? Les experts, qui connaissent les dessous des lingots, écartent les facteurs  habituels,  les taux réels et le dollar, dans cette ascension et mettent en avant les tensions géopolitiques  actuelles ( guerre Russie-Ukraine, déstabilisation du Proche-Orient par le génocide sioniste a Gaza) qui sont susceptibles à leurs yeux de déboucher  sur une nouvelle crise économique internationale. C’est en prévision de ce contexte de toutes les incertitudes que la valeur refuge a vu son cours flamber au-delà de la normale. Au rang des pays privilégiés par cette envolée du prix du métal jaune figure la Suisse, leader mondial historique du secteur aurifère, tant en termes de capacité de raffinage que de commerce. Mais aussi les Emirats-arabes unis qui sont en train de détrôner  ce petit pays européen prospère connu pour être un grand paradis fiscal et bancaire. A l’inverse de la Suisse qui a toujours  joué la carte de la discrétion dans le business de l’or comme sur le reste de ses activités, les Émirats, eux, affichent ostensiblement  leur nouveau statut de plaque tournante de l’or. Un statut que le pays doit à sa politique  de développement tous azimuts, à la modernisation de ses infrastructures et à sa stratégie d’ouverture à tout crin qui lui a permis de séduire de nouveaux acteurs de l’industrie aurifère. Le marché de Dubaï, cœur battant du commerce de l’or, se porte comme un charme. Une situation qui ne laisse pas d’inquiéter la concurrence qui accuse la « Suisse » du Proche-Orient de s’approvisionner  dans les zones de conflit illégales et criminelles, notamment africaines. Sauf à vouloir s’octroyer un brevet d’éthique  et de transparence, la Suisse n’est pas non plus exempte de ce genre de dérives puisque le pays fait ses emplettes dans des territoires où l’origine de l’or, objet d’un trafic planétaire à grande échelle, est douteuse. Comme quoi, tout ce qui brille n’est pas forcément propre. Si l’argent n’a pas d’odeur, l’or, lui,  n’a pas de nationalité.

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