C’est le premier Ramadan que le Maroc et le monde arabo-musulman vivent en confinement. Ni prières collectives, ni tarawih, ni Qiyam Al Layl (prières nocturnes). Jeûner sans pouvoir pratiquer collectivement les cinq prières quotidiennes ni les autres actes d’adoration spécifiques au mois sacré est vécu comme un grand drame parmi la communauté des fidèles. Sans ce rituel de purification de l’âme qui se déroule désormais individuellement, chez soi, le Ramadan perd son charme. Obligation de rompre le jeûne et de prier à la maison. Pas de sortie. Vivre en ermite dans les mosquées par esprit de pénitence est un grand acte religieux consistant à renoncer temporairement aux plaisirs de la vie de tous les jours. Voilà que la communauté musulmane, comme leurs consœurs des autres religions, est obligée pour cause de coronavirus de s’enfermer à la maison. Reste à savoir si ce confinement contraint finira par renforcer la foi…
