Edem Kodjo est passé de vie à trépas dans la matinée du samedi 11 avril à l’Hôpital américain de Neuilly, en région parisienne, où il était hospitalisé depuis neuf mois suite d’un accident vasculaire-cérébral. Il était âgé de 81 ans. Le défunt s’est taillé une bien triste réputation puisque son nom est lié à l’affaire du Sahara marocain ? C’est en effet sous son mandat de secrétaire général de l’OUA (1978-1983) que la fantomatique RASD s’est dégottée bizarrement un siège au sein de l’organisation panafricaine, au grand étonnement des responsables marocains qui en guise de protestation claquèrent avec fracas la porte de cette instance. L’ex-Premier ministre du Togo à deux reprises- sous la présidence de Gnassingbè Eyadéma d’abord, d’avril 1994 à août 1996, puis sous celle de son fils, Faure Essozimna Gnassingbé, de juin 2005 à septembre 2006- était fortement soupçonné d’avoir monnayé (des valises de pétrodollars) auprès de l’État algérien auquel il était inféodé l’entrée à l’OUA d’une entité chimérique non reconnue par l’ONU. C’était l’époque où les polisariens, parrainés par Bouteflika et consorts, rapportaient gros à leurs soutiens sans scrupules. Aujourd’hui, cette bande de mercenaires qui a perdu tout crédit ne fait plus recette.
