Un groupe de vingt-sept personnes est jugé depuis lundi 8 avril au Panama dans le scandale des « Panama Papers », révélé en 2018 par un consortium de 108 médias internationaux. Cette enquête de grande envergure a permis de mettre au jour l’implication de personnalités mondiales dans l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, l’un des leaders mondiaux de la domiciliation de sociétés offshore. Parmi les principaux accusés figurent les fondateurs du cabinet, Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora.
« L’audience est prévue pour vingt-sept accusés pour la commission présumée du crime de blanchiment d’argent », a annoncé dans un communiqué le pouvoir judiciaire, indiquant que les audiences, qui se tiennent devant un tribunal pénal, devraient se poursuivre jusqu’au 26 avril.
Les agissements de l’étude Mossack Fonseca ont été révélés en 2016 par une enquête, connue sous le nom de « Panama Papers », menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (CIJI). S’appuyant sur la fuite de 11,5 millions de documents provenant de l’étude Mossack Fonseca, elle a révélé que des chefs d’Etat et de gouvernement, des responsables politiques de premier plan et des personnalités des finances, des sports et du monde artistique avaient caché au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices.
Parmi les personnalités mentionnées figurent, entre beaucoup d’autres, les anciens chefs de gouvernement d’Islande Sigmundur David Gunnlagusson du Pakistan Nawaz Sharif et du Royaume-Uni David Cameron l’ancien président argentin Mauricio MAcri ainsi que l’ex-star de FC Barcelone l’Argentin Lionel Messi et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar. L’éclatement du scandale a conduit à la fermeture de Mossack Fonseca et l’image du Panama, qui figure sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union européenne, s’en était trouvée gravement touchée. Qui fraude s’y pique.
- ven, 4 octobre 2024