Une équipe du Canard s’est entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine au lendemain du couip de fil de Donald qui l’a remis en selle sur la scène internationale.
Propos recueillis par Laila Lamrani
Votre visage n’a jamais été aussi rayonnant… Vous avez l’air heureux…
Plus qu’heureux ! Je suis envahi par un sentiment indescriptible, mélange de félicité et de béatitude. C’est l’effet Trump et son coup de fil que j’attendais depuis longtemps. Ce coup de fil m’a revigoré en me remettant au centre du jeu mondial après en avoir été exclu par une Europe finissante …
Une Europe finissante ?
Oui, la vieille Europe c’est fini. C’est le message de la communication téléphonique historique du milliardaire.
Trump a surtout mis fin à votre statut de paria du monde en raison de votre invasion de l’Ukraine…Cela n’a pas de prix à vos yeux?…
Donald Trump est un chic type, unique dans son genre, fort en business diplomatique et en diplomatie transactionnelle. Avec lui, tout a un prix, rien n’est impossible à acheter. Sous sa férule audacieuse, les affaires du monde vont gagner en concret. Fini la rhétorique diplomatiques et la politique des arrière-pensées. Place aux contrats payés et politiquement payants.
Comptez-vous vous restituer les terres chipées à l’Ukraine par la Russie dans le cadre d’une négociation avec Volodymyr Zelensky?
(Rires) Je n’ai mis jusqu’ici la main que sur deux bouts de terre ukrainiens, la Crimée et le Donbass. Ce qui m’a valu une levée de boucliers mondiale et des sanctions en rafale. Prenant de la graine sur mon génie de netil envahisseur, le président US veut, lui, prendre le contrôle de Gaza et la transformer en resort touristique, annexer le Canada, racheter le Groenland et même, qui sait, une partie de l’Europe… Avouez que je suis sur la même longueur d’ondes avec mon ami Trump qui trouve chez moi une belle source d’inspiration. C’est le réveil de l’ogre américain qui a déjà dépassé en appétit le modeste ogre russe.
Quelle est la prochaine étape?
Avec Trump, on va organiser un nouveau partage du monde, un Yalta du 21ème siècle et des siècles à venir où l’ONU n’a plus de place. La planète sera gouvernée par deux grands patrons : Trump le cow boy et Poutine le Tsar. C’est en tout cas ma vision des choses et mon ambition que je partagerai avec mon nouvel allié américain lors de notre prochain tête-à-tête en Arabie Saoudite.
En se rapprochant de vous, Trump cherche en fait à vous éloigner de la Chine, que Washington a érigé en ennemi numéro 1..
Me séparer de mon allié chinois, déjà première puissance mondiale grâce à mon ami américain? Trump peut courir.
