Fin de la cavale de l’imam marocain Hassan Iquioussen. Celui-ci a été interpellé vendredi 30 septembre à Mons en Belgique. M. Iquioussen a quitté en août dernier son domicile français à Lourches près de Valenciennes suite à la validation de l’arrêté de son expulsion par le Conseil d’Etat pour « des propos jugés contraires aux valeurs de la république » qui remontent à au moins 15 ans et pour lesquels il s’est en plus excusé. Ce qui laisse penser que le prédicateur très suivi sur les réseaux sociaux qui prêche la tolérance, l’amour et le vivre-ensemble ainsi que le respect des lois de la république dans un très bon français fait peur aux autorités hexagonales pour d’autres raisons… (Voir le Canard Libéré n°700).
Quel sera maintenant le sort de l’imam éclairé ? Il a la possibilité de contester son extradition en France via des recours contre le mandat d’arrêt européen lancé à son encontre. S’il accepte d’être transféré en France, « il sera présenté aussitôt au juge saisi de l’infraction de soustraction à une mesure d’expulsion. Ce magistrat pourra soit instruire, soit rendre un non-lieu », a indiqué une source judiciaire. En cas de non-lieu, la procédure administrative se poursuivra avec le placement de Hassan Iquioussen en centre de rétention administratif, 90 jours maximum, le temps de régler la question du laissez-passer consulaire que les autorités marocaines sont supposées délivrer et qu’elles avaient suspendue après avoir donné au début leur feu vert. Ce revirement a donné lieu à des spéculations en pagaille dans les médias locaux. Non détenteur de la nationalité française, qu’il avait refusée à sa majorité sur le conseil de son père, Hassan Iquioussen, 58 ans, est né en France et ses enfants et ses petits-enfants sont Français. L’imam n’a pas d’attaches avec le Maroc qu’il a dû visiter deux trois fois de toute sa vie. On voit donc mal en quoi le Maroc est concerné par cette histoire pleine de zones d’ombre qui relève plutôt de la politique intérieure française dont les acteurs, Gérald Moussa Darmanin et compagnie, prêchent de plus en plus pour leur paroisse.
