Le vernissage de l’exposition de feu Haïm Zafrani, un éminent penseur du judaïsme marocain, s’est déroulé mardi à la galerie des Archives du Maroc à Rabat, en présence d’une pléiade d’intellectuels et de diplomates marocains et étrangers. Organisée par les Archives du Maroc, en partenariat avec l’association Essaouira-Mogador qui a confié les archives du défunt à l’Institution, l’exposition a été marquée par la présence du Conseiller de SM le Roi et Président-Fondateur de l’association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay.
Cette manifestation, qui se poursuivra jusqu’au 6 mars 2022, est une contribution à la valorisation de l’un des plus grands érudits du judaïsme marocain, Haïm Zafrani. Elle retrace, par des fragments, son parcours académique, ses œuvres et sa vie privée. Sur le volet académique, la place de Haïm Zafrani est centrale. C’est un penseur qui fut présent aussi bien au Maroc qu’a l’étranger, « portant très haut le flambeau du Royaume à travers le monde, notamment en Argentine, au Brésil et en Israël », a relevé le directeur des Archives du Maroc, Jamaâ Baida, dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP.
Haïm Zafrani (Né à Essaouira le 10 juin 1922 et décédé le 31 mars 2004 à Paris) fut fortement présent dans le milieu intellectuel avec près d’une quinzaine d’ouvrages et une recherche académique qui interroge le judaïsme marocain, partie intégrante du patrimoine national et de l’histoire du Maroc, a précisé M. Baida. L’œuvre considérable de Haïm Zafrani « constitue une référence centrale à la fois dans notre histoire, dans notre culture, dans notre identité et dans notre mémoire, a affirmé, mercredi 12 juin 2019 à Rabat, M. André Azoulay, membre de l’Académie du Royaume du Maroc. Dans son livre à paraître « Le monde d’Edmond, entretiens et regard sur l’œuvre d’El Maleh », l’écrivain Abdellah Baida a indiqué que l’œuvre de Haim Zafrani a « sauvé le patrimoine spirituel juif de la disparition simple et complète ».