Dérive de trop, certains centres d’appel ont profité de la crise sanitaire et des mesures protection qu’elle implique pour mettre leurs salariés sous surveillance. C’est le cas du groupe Comdata, basé à Casablanca, qui a mis en place un dispositif de surveillance vidéo en temps réel sur ses plateformes de travail pour «prévenir le non-respect des gestes barrières». Un tel manquement peut valoir aux contrevenants un licenciement immédiat, selon un communiqué interne de ce call center dont les promoteurs qui ne se contrôlent plus au point de vouloir contrôler les moindres faits et gestes de leur personnel.
L’UMT a dénoncé un détournement par les dirigeants de Comdata de la mission de vidéosurveillance, en l’occurrence la protection des biens et des personnes, transformée en « moyen de ciblage, voire de flicage » des téléopérateurs. Il ne reste plus qu’à organiser leur fichage en bonne et due forme…