Clémentines en pure perte

La séquence a quelque chose de surprenant, d’insolite, voire de surréaliste : des camions déversent leur chargement de clémentines aux abords des routes de Taroudant. Ces oranges ne présentent aucun défaut. Elles ne sont ni pourries ni impropres à la consommation. C’est quoi alors le problème ?

Le problème tient à la surabondance de l’offre et à l’insuffisance de la demande. Ce qui a créé un surplus en plusieurs dizaines de tonnes dont les producteurs Sebt El Guerdane se débarrassent ainsi, faute de débouchés aussi bien en interne qu’à l’extérieur, pour préparer leurs fermes pour la saison agricole qui démarre.

Cette situation, qui inflige de lourdes pertes aux producteurs de plus en plus pressés comme du citron, souligne une défaillance de taille : la faiblesse des filières de transformation des produits agricoles en général. C’est une hérésie en effet que de détruire des clémentines appréciées pour leur qualité  alors qu’elles auraient connu une autre vie, profitable à tous, sous formes de jus industriels qui peuvent être exportés en Europe, en Afrique et dans les pays du Golfe. L’industrie agroalimentaire nationale manque-t-elle à ce point de jus ?

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