Le record absolu de la durée de fermeture des frontières nationales pour cause d’Omicron fait mériter au royaume une entrée triomphale dans le Guinness. Applaudissements !
Les Marocains sont bien positionnés pour entrer dans le livre des records comme le seul peuple de la terre qui s’est fait couper du monde depuis plus de deux mois pendant que leurs autres peuples ont la possibilité, malgré le covid, de voyager à leur guise ! L’embargo aérien que les autorités ont infligé au pays et à sa population depuis le 24 novembre dernier pour empêcher le variant Omicron d’entrer par effraction au Maroc n’est près d’être levé alors que le virus est déjà parmi nous depuis plusieurs semaines. Pourquoi dans ces conditions maintenir les frontières fermées ? A quoi rime la prorogation de cette décision administrative aux conséquences dramatiques à tout point de vue? Pas de réponse convaincante !
La déclaration devant les députés, lundi 24 janvier, du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita ne fait qu’ajouter au flou artistique et au désarroi des victimes de cette mesure incompréhensible que sont les opérateurs touristiques et les Marocains bloqués à l’étranger et tous ceux qui doivent se rendre sous d’autres cieux pour diverses raisons. Jugez-en : «C’est important de rouvrir et c’est important aussi de prendre en considération nos conditions et situations médicales, car l’objectif est clair. Il s’agit de rouvrir, mais avec les conditions de sûreté pour tous. Nous sommes en train de sortir du pic, mais les chiffres font peur», a indiqué M. Bourita. Plus vague que ça tu meurs! Alors que la réouverture des frontières était censée intervenir à la fin de ce mois de janvier, le ministre de la Santé continue à se cacher derrière la courbe des contaminations et le début de saturation des services de réanimation pour faire durer le plaisir. Ailleurs, en France par exemple, les contaminations journalières dépassent les 300.000 cas. Mais le pays n’est pas fermé pour autant alors que l’Espagne a appelé à gérer le covid comme une grippe normale. L’aéroport de Dubaï aux Émirats arabes unis, quant à lui, ne désemplit pas. Au plus fort du rebond épidémique mondial, les avions de Emirates et d’autres compagnies aériennes, sillonnant le monde pour transporter des touristes par plusieurs dizaines de milliers ; au grand bonheur des opérateurs et commerçants locaux. Au Maroc, avec moins de 10.000 infections par jour et un taux de létalité très faible, le pays est barricadé. Cherchez l’erreur !