Comme il fallait s’y attendre, les élections législatives algériennes anticipées du samedi 12 juin 21 ont tourné à la mascarade. Le scrutin a été marqué par un très fort taux d’abstention provoqué par le mouvement contestataire du Hirak et une partie de l’opposition qui ont boycotté cette élection.
L’enjeu principal qu’est le taux de participation n’a atteint que 23 %, soit le score le plus faible depuis au moins deux décennies pour des législatives, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi. Il s’agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire sans précédent et pacifique provoqué le 22 février 2019 par le rejet d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, contraint près de deux mois plus tard à la démission, après vingt ans au pouvoir.
Mais, quoi qu’il arrive, le régime militaire en place qui refuse de lâcher prise et desserrer l’étau sur le peuple algérien n’en a cure.
« Pour moi, le taux de participation n’a pas d’importance. Ce qui m’importe, c’est que ceux pour lesquels le peuple vote aient une légitimité suffisante », a indiqué l’inénarrable président Abdelmajid Tebboune. Évidemment, le plus important pour lui et ses patrons est que rien ne change et qu’il continue à servir de façade civile pour ses maîtres en treillis.