Le PJD a du mal à avaler sa défaite subie sur le front législatif, en l’occurrence l’amendement de la méthode de calcul du quotient électoral pour les élections législatives (l’adoption de la base des inscrits sur les listes électorales au lieu des votants). Pour faire annuler cette réforme, approuvée par les autres partis de la majorité et de l’opposition mais qui ne trouve pas grâce à leurs yeux, les islamistes ont décidé d’introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Mais est-il approprié de porter une affaire à caractère politique sur le terrain juridique s’est interrogé à bon droit le brillant avocat Abdelkébir Tabih dans une tribune libre publiée dans le quotidien Assabah ? Les amis de Al Othmani considèrent que la nouvelle refonte du quotient électoral a été conçue pour leur faire perdre entre 30 et 40 sièges. Aggravé par leur perte de popularité dans l’exercice du pouvoir, cet amendement technique risque de les renvoyer sur les travées de l’opposition. Un retour aux sources qui a pour eux les allures d’un purgatoire…
- sam, 14 septembre 2024