Un communiqué publié, dimanche 6 juin, par le ministère des Affaires étrangères concernant les mesures visant à faciliter le retour des Marocains résidant à l’étranger à leur pays, annonce que l’opération «Marhaba 2021» aura lieu cette année à partir des mêmes points de transit maritime que l’année dernière: Sète en France et Gênes en Italie. Les ports espagnols concernés sont ainsi zappés pour la deuxième année consécutive pour cette importante opération de retour des MRE. Avec cette différence près que l’exclusion de l’Espagne de l’opération transit de cette année n’est pas liée à la crise sanitaire. Mais bel et bien à des considérations politiques en relation avec l’accueil dans le cadre d’un séjour médical par l’Espagne dans le dos du Maroc et sous une fausse identité du chef du Polisario Brahim Ghali.
Pour rappel, le port d’Algésiras a perdu l’année dernière, 87,79% de son activité à cause de l’annulation de l’opération Marhaba 2020. Même chute du trafic du côté du port de Tarifa, situé à une vingtaine de kilomètres d’Algésiras, également été fortement impacté par la suspension des liaisons maritimes avec le Maroc. Entre janvier et juillet derniers, seuls 24 175 voitures avaient pu embarquer entre les deux ports, contre 102 846 une année auparavant, soit une dégringolade de 76,49%. La décision de Rabat de contourner les ports espagnols en guise de représailles fait des victimes collatérales : Les Marocains vivant notamment en Espagne qui doivent se déplacer jusqu’à Sète ou à Gênes pour prendre le bateau qui les mènera au Maroc.
L’autre difficulté est financière, les tarifs des billets de la traversée pratiquée par la compagnie maritime italienne GNV, qui profite ainsi de son monopole comme ce fut le cas l’été dernier, étant stratosphériques. Le Maroc n’a jamais été aussi loin et très cher…