L’Eurovision 2024 tourne à une ode à la Palestine

Le chanteur suédois Eric Saade, le bras ceint d’un Keffieh palestinien.

L’édition 2024 de l’Eurovision, organisée  par la Suède, a été marquée par une vive controverse sur la participation d’Israël, en raison de la guerre génocidaire livrée depuis le 7 octobre  par les sionistes contre les civils gazaouis. Malgré les critiques qui pleuvaient dru, l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui coiffe l’Eurovision, a maintenu  en mars la participation du candidat israélien Eden Golan. Ce n’est guère étonnant lorsque l’on sait qui contrôle la majorité des médias occidentaux dont le traitement des atrocités sionistes  montre clairement pour qui ils roulent. Preuve, la Russie a été exclue de l’Eurovision 2022 pour avoir envahi l’Ukraine. Là où l’on voit les doubles standards dénoncés à travers le monde par les observateurs impartiaux et les  esprits cohérents et  épris de justice.
Le parti d’extrême gauche espagnol Sumar – dont la dirigeante Yolanda Diaz est numéro trois du gouvernement – a lancé une pétition pour demander l’exclusion d’Israël de la finale « au moment où ses troupes exterminent le peuple palestinien et détruisent toute la région ». Berlin a aussitôt riposté en estimant  que « les appels au boycott contre la participation d’artistes israéliens » étaient « totalement inacceptables », tandis que Paris a rappelé de son côté que « la politique n’a pas sa place à l’Eurovision». On connait la chanson…La politique a largement sa place quand il s’agit de la Russie  dont les athlètes ont du reste  été contraints d’evoluer en bannière neutre lors des  JO de Paris 2024 tandis que les sportifs issus de l’occupation terroriste sioniste n’ont pas subi pareille sanction malgré les voix qui se sont élevées pour réclamer   leur exclusion de la compétition…
La neutralité revendiquée par l’UER a été mise à mal, révélant au grand jour les contradictions de ses promoteurs. Mardi 7 mai  le chanteur suédois Eric Saade était apparu le bras ceint d’un Keffieh palestinien.  En Belgique, pays anti-sioniste, les syndicats de la chaîne de télévision publique flamande VRT ont pour leur part  brièvement interrompu la retransmission jeudi soir 9 mai  de la demi-finale pour diffuser  
un message condamnant des « violations des droits de l’homme par l’Etat d’Israël ». Un geste regretté par l’UER, au nom de la neutralité politique qui relève bien sûr du pur mensonge.  Jeudi 10 mai, près de 12 000 personnes, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, avaient  manifesté à Malmö contre la participation d’Israël. Avant la tenue de la demi-finale, le génocidaire en chef israélien, Benyamin Nétanyahou, avait jugé qu’Eden Golan avait « déjà gagné », la félicitant   dans un message vidéo pour avoir affronté « avec succès une horrible vague d’antisémitisme ». Toujours la même rengaine. Trop usée, elle ne fait plus recette. Il faut changer de refrain.

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