Dar Bouazza et ses restaurants, pubs et autres plages privées en front de mer, fréquentés essentiellement par une certaine clientèle casablancaise et de nombreux MRE pendant la saison estivale, c’est désormais de l’histoire ancienne. Excepté quelques paillotes dont les rares propriétaires, un ou deux, qui disposent des titres fonciers attestant de leur possession du terrain et d’autorisations d’exploitation en bonne et due forme, tous les autres commerces situés sur le littoral atlantique de Oued Merzeg jusqu’ Dar Bouazza seront démolis. Encadrée par les représentants des autorités locales, des élus et la force publique, l’opération de libération du domaine maritime a commencé le jeudi 15 mai 2025 avec l’envoi sur place des bulldozers et s’est poursuivie les jours suivants. Un air de tristesse flottait dans l’air, à voir ces lieux qui faisaient partie du paysage et de la vie des gens se fracasser sous les coups des pelleteuses.
Il faut toutefois reconnaître que la majorité écrasante des commerçants occupent depuis les années 90 le littoral sans aucune base légale. Ces derniers ont reçu d’ailleurs des mises en demeure en janvier 2024 envoyées par le gouverneur de la province de Nouaceur pour qu’ils dégagent. Mais la plupart ont fait la sourde oreille alors que leur contrat d’occupation temporaire du littoral a expiré depuis longtemps et que les autorités de tutelle refusent de percevoir la redevance au titre de cette exploitation provisoire. Derrière cette opération d’assainissement du paysage balnéaire de la zone se trouve Casa Aménagements qui a visiblement d’autres plans de développement plus ambitieux pour Dar Bouazza et Tamaris. Le modèle actuel, qui navigue dans les eaux de l’opacité et de l’informel, a fait son temps et n’est pas par conséquent à la hauteur des ambitions de cette métropole qui se transforme et fait peau neuve à vue d’œil sous l’impulsion du wali Mohamed Mhidia. Impétueuse et irrésistible , la Nouvelle Vague arrive.