La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula Von Der Leyen, a effectué, mardi 8 février 2022, une visite au Maroc. Au cours de son voyage, elle a rencontré de hauts responsables marocains dont le Premier ministre Aziz Akhannouch et le chef de la diplomatie Nasser Bourita.
Il s’agit du premier déplacement de Mme Von Der Leyen au Maroc depuis sa prise de ses fonctions européennes en 2019. « Le Maroc est un pays avec lequel nous avons construit un partenariat stratégique, étroit et solide », a indiqué la patronne de la Commission européenne, lors d’un point de presse conjoint avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, animé à l’issue de leurs entretiens. « Je réaffirme notre volonté de continuer à approfondir nos relations en tant que voisins, en tant que partenaires et en tant qu’amis », a-t-elle ajouté. La visite au Maroc de la responsable européenne s’inscrit dans un contexte particulier marqué notamment par le nouveau virage géostratégique pris par l’affaire du Sahara marocain à la faveur de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur ses territoires du sud.
Un changement d’importance qui a éclairé d’un jour nouveau l’ambivalence de l’Union européenne sur ce dossier. Une ambivalence qui a éclaté au grand jour suite à deux événements pour le moins déroutants et que les autorités marocaines acceptent de moins en moins : la fameuse affaire Brahim Ghali -hospitalisé en Espagne en avril 2021 – à l’origine de la fâcherie diplomatique entre Rabat et Madrid et l’annulation en septembre 2021 par le tribunal de l’UE de deux accords, l’un sur la pêche et l’autre sur les produits agricoles, signés entre le Maroc et Bruxelles.