L’organisation française Foodwatch a lancé récemment une pétition en ligne pour obtenir l’interdiction en Europe de l’utilisation de l’aspartame dans les produits agroalimentaires.
L’aspartame a été classé « possiblement cancérogène pour l’être humain » en juillet 2023 par le Centre international de la recherche contre le cancer (CIRC), une agence de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
L’aspartame est un édulcorant intense de synthèse utilisé pour remplacer le sucre dans de nombreux produits allégés ou sans sucre. Cet additif est présent dans plus de 1 000 produits alimentaires et boissons, comme Coca-Cola Zero, les yaourts 0% de Yoplait, Actimel 0% de Danone, les boissons ou des chewing-gums Mentos … S’il est possiblement cancérogène, il devrait être purement et simplement interdit, assure Foodwatch. Mais l’affaire n’est pas simple. Prêts à faire avaler n’importe quoi aux consommateurs pour s’enrichir davantage, les lobbies des géants du soda notamment se sont mobilisés pour bloquer l’interdiction de ce faux sucre et, après l’annonce du CIRC, se sont empressés de minimiser le problème d’un potentiel cancer.
L’aspartame est composé de l’acide L-aspartique et de l’ester méthylique de la L-phénylalanine. Une première autorisation (juillet 1974) de mise sur le marché fut accordée à l’aspartame par la Food and Drug Administration (FDA). Suite à de potentiels effets toxiques, l’autorisation fut suspendue quelques mois plus tard (décembre 1974). Son usage fut rétabli en 1981 aux Etats-Unis dans les aliments solides, puis dans les liquides en 1983. Autorisé en Europe depuis 1994 par la directive 94/35/CE, il est codé E951 dans la classification européenne des additifs alimentaires.
L’aspartame a été découvert en 1965 par des chercheurs américains. Il fait l’objet régulièrement de controverses quant à son risque pour la santé. Certaines études disponibles ne montrent globalement pas de risque pour la santé a dose journalière admissibles. Études sponsorisées par les géants de l’agroalimentaire ?
