Seize hommes dont trois femmes qui projetaient des actions terroristes contre les musulmans en France entre 2017 et 2018 comparaissent depuis le mardi 10 juin devant le tribunal correctionnel de Paris.
Un procès de 16 prévenus s’est ouvert mardi 10 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris. Issus de différentes régions de France et de divers horizons professionnels, âgés entre 39 et 76 ans, les accusés qui ont pour la plupart un passé militaire sont poursuivis en état de liberté pour avoir planifié entre 2027 et 201é des projets terroristes : exécuter 200 imams, empoisonner la nourriture halal en vente dans les supermarchés avec de la cyanure ou de la mort-aux-rats , attaquer une mosquée, jeter des grenades dans «les voitures des Arabes» ou encore «faire exploser une couscoussière à distance»… Affiliés au groupe clandestin Action des forces opérationnelles (AFO), les accusés étaient obsédés par des idées identitaires, avec une obsession: « combattre l’emprise musulmane » en France, selon un document de l’AFO saisi par les enquêteurs.
La juge anti-terroriste qui a instruit cette affaire décrit le groupe «Action des forces opérationnelles» comme une «organisation hiérarchisée et structurée» planifiant des «actions violentes concrètes dans des lieux symboliques». La magistrat endosse dans son ordonnance l’analyse du Parquet national terroriste ( Pnat) rapprochant AFO d’une « idéologie alimentée par l’assimilation du terrorisme djihadiste à l’islam en général, la crainte du grand remplacement, et une vision décliniste de la société française à laquelle répondait le survivalisme déviant vers l’accélérationnisme ».
