Un séisme de magnitude 6,3 a frappé mercredi 11 octobre l’ouest de l’Afghanistan, faisant un mort et 130 blessés, selon les autorités.
Dans la même région, plus de 1000 personnes ont trouvé la mort dans un précédent tremblement de terre survenu samedi 7 octobre mais que l’attaque du Hamas contre Israël survenue le même jour a escamoté. Dans les zones rurales endeuillées, les maisons sont construites en terre et les habitants vivent dans une extrême pauvreté. Le tremblement s’est produit à une faible profondeur, vers 5h10 heure locale (00h40 GMT), son épicentre se situant à environ 29 kilomètres au nord de la ville de Hérat, a indiqué l’USGS.
Le ministère de la Gestion des catastrophes avait initialement expliqué que le séisme de magnitude 6,3, suivi de huit répliques, survenu samedi dans la province d’Hérat, avait fait plus de 2000 morts. «Nous avons plus de 1000 morts tués dans le premier incident», a corrigé mercredi devant la presse le ministre afghan de la Santé, Qalandar Ebad. Il a attribué la cause de la confusion dans le bilan à l’isolement des zones les plus touchées et à un double décompte par les différents départements impliqués dans la gestion des secours. L’ONU a indiqué mardi que le bilan du premier séisme s’établissait à près de 1 300 morts et près de 500 disparus, dont une majorité de femmes.
L’organisation estime que plus de 12 000 personnes, membres de 1 700 familles, ont été affectées, et que «100 % » des maisons ont été détruites dans 11 villages du district rural de Zenda Jan, situé à quelque 30 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Hérat, capitale de la province du même nom. Les tremblements de terre sont fréquents en Afghanistan, mais celui de samedi est le plus meurtrier à avoir touché ce pays pauvre et ravagé par une guerre qui dure depuis plus de 25 ans. En juin 2022, un séisme de magnitude 5,9 avait fait plus d’un millier de morts et des dizaines de milliers de sans-abri, dans la province pauvre de Paktika (sud-est).
Des camions remplis de nourriture, d’eau et de couvertures ont atteint les villages isolés, où des tentes bleues ont été dressées au milieu des ruines. Mais la fourniture d’abris et de vivres à grande échelle, à l’approche de l’hiver, sera un défi pour les autorités talibanes afghanes, qui ont pris le pouvoir en août 2021 et entretiennent des relations tendues avec les organisations d’aide internationale. L’Afghanistan souffre déjà d’une grave crise humanitaire, avec le retrait généralisé de l’aide étrangère à la suite du retour au pouvoir des talibans. La province d’Herat, à la frontière avec l’Iran, compte environ 1,9 million d’habitants et ses communautés rurales souffrent d’une sécheresse qui dure depuis des années.
