Moscou annonce « la libération totale » de Azovstal

Des bus transportant des soldats ukrainiens qui se sont rendus après s'être terrés pendant des semaines dans l'aciérie Azovstal, le 17 mai 2022 [Alexander Ermochenko/Reuters].

La Russie affirme que le siège d’Azovstal est terminé et qu’elle contrôle entièrement Marioupol.

La reddition des combattants ukrainiens enfermés dans l’usine sidérurgique bombardée signifie la fin d’un siège destructeur de près de trois mois.

La Russie a affirmé contrôler complètement Marioupol dans ce qui serait sa plus grande victoire à ce jour dans sa guerre avec l’Ukraine, marquant la fin d’une attaque de plusieurs semaines qui a transformé la ville portuaire stratégique en amas de ruines.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé vendredi 20 mai au président Vladimir Poutine la « libération complète » de l’usine sidérurgique Azovstal à Marioupol, et de la ville dans son ensemble, a déclaré le porte-parole Igor Konashenkov.

« Le territoire de l’usine métallurgique Azovstal … a été complètement libéré », a déclaré le ministère de la Défense russe dans un communiqué. Il a précisé qu’un total de 2 439 combattants ukrainiens qui s’étaient retranchés dans l’aciérie s’étaient rendus depuis lundi, dont plus de 500 vendredi.

Quelques heures plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré que les derniers défenseurs de l’aciérie avaient été informés par leurs chefs ukrainiens qu’ils pouvaient sortir et sauver leur vie. Mais les Ukrainiens n’ont pas immédiatement confirmé les chiffres russes sur Azovstal.

L’état-major général des forces armées ukrainiennes n’a pas commenté non plus les affirmations de la Russie dans sa mise à jour matinale de samedi.

L’abandon par le régiment Azov des bunkers et des tunnels de l’usine bombardée signifie la fin du siège le plus destructeur d’une guerre qui a commencé lorsque la Russie a envahi l’Ukraine il y a près de trois mois.

Une grande partie de Marioupol a été réduite à une ruine fumante, et l’on craint la mort de plus de 20 000 civils. La défense de l’aciérie était assurée par le régiment ukrainien Azov, dont les origines d’extrême droite ont été exploitées par le Kremlin dans le cadre d’un effort visant à présenter son invasion comme une bataille contre l’influence nazie en Ukraine. La Russie a déclaré que le commandant du régiment Azov avait été emmené hors de l’usine dans un véhicule blindé.

Les autorités russes ont menacé d’enquêter sur certains des défenseurs de l’aciérie pour crimes de guerre et de les juger, les qualifiant de « nazis » et de criminels. Cela a suscité des craintes internationales quant à leur sort. Ils risquent la peine de mort.

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