Pedro Sanchez garde toutes ses chances…

Le pouvoir va-t-il lui sourire de nouveau ?

Après l’échec la semaine dernière du chef de  la droite à obtenir une majorité au Parlement, le roi Felipe VI a chargé ce mardi 3 octobre la leader socialiste, Premier ministre sortant, de présenter sa candidature.

Alberto Núñez Feijóo ayant échoué à obtenir l’investiture du Parlement,  place désormais au tour de Pedro Sánchez de tenter d’être investi chef du gouvernement espagnol. Et il conserve toutes ses chances de  réussite. Sans grande surprise , le chef du Parti Populaire (PP, droite), Alberto Núñez Feijóo arrivé en tête des législatives du 23 juillet, mais sans majorité claire, a échoué mercredi 26 septembre  à se faire investir Premier ministre par les députés. Après ce premier revers, le leader des conservateur a de nouveau perdu vendredi  28 septembre un deuxième vote où seule une majorité relative lui aurait suffi.

Obtenant 172 voix sur 350 – celles du PP, de l’extrême droite et de deux petits partis -, il a vu sa candidature rejetée par 177 autres députés, membres du Parti socialiste, de l’extrême gauche et de partis régionalistes.

La voie est désormais libre pour Pedro Sanchez qui conserve  des chances de réussite. Pour d’obtenir la confiance des députés, il devra  toutefois décrocher le soutien crucial des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d’amnistie   très contestée  des séparatistes toujours poursuivis, dont l’ancien président catalan Carles Puigdemont  qui a fui la justice espagnole  en  s’offrant depuis six ans un exil en Belgique.

Des négociations très délicates s’annoncent désormais pour Pedro Sánchez, appelé  à trouver  trouver une combinaison intégrant  les indépendantistes sans déclencher de d’opposition  au sein de son propre parti. Optimiste sur sa reconduction au pouvoir, le Premier ministre sortant, qui a déjà gracié en 2021 les indépendantistes condamnés à la prison pour l’organisation du référendum illégal en 2017, ne s’est pas exprimé officiellement  sur cette amnistie mais a promis d’être «cohérent avec la politique de retour à la normale» en Catalogne qu’il a appliquée depuis son arrivée au pouvoir en 2018.

Le chef de file du PSOE, au pouvoir depuis 2018, a jusqu’au 27 novembre pour être reconduit au pouvoir par le Parlement. Faute de quoi, un nouveau scrutin sera naturellement convoqué pour la mi-janvier.

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