Alors que le mouvement de résistance Hamas a annoncé dans la soirée du lundi 5 mai avoir accepté un accord de cessez-le-feu avec le colonisateur israélien, le gouvernement Netanyahou a fait déployer des chars le lendemain dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza.
L’incursion sioniste, dénoncée par la communauté internationale, s’inscrit dans la stratégie politique meurtrière du criminel de guerre de Tel Aviv qui a besoin de manière vital de poursuivre sa guerre génocidaire pour rester au pouvoir. L’invasion de Rafah a eu comme effet de couper l’accès pour l’aide humanitaire à l’enclave palestinienne martyre. Les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom, dont la fermeture par Israël coupe l’acheminement de l’aide vers Gaza, doivent être rouverts « immédiatement », a exhorté mardi le secrétaire général de l’ONU, appelant le gouvernement israélien à « arrêter l’escalade ». « La fermeture à la fois des points de passage de Rafah et de Kerem Shalom est particulièrement néfaste pour la situation humanitaire déjà désespérée. Ils doivent être rouverts immédiatement », a déclaré Antonio Guterres qui craint un nouveau désastre humanitaire. Kerem Shalom, principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, a été fermé dimanche par Israël après des tirs de roquette « Ne vous y trompez pas : un assaut généralisé de Rafah serait une catastrophe humaine », a-t-il d’autre part insisté, alors que l’armée israélienne a déployé des chars et appelé des dizaines de milliers de familles de l’est de la ville surpeuplée à évacuer.
Mais « il n’y a aucun endroit sûr à Gaza», a-t-il répété, craignant ainsi «d’innombrables victimes civiles supplémentaires (…) Même les meilleurs amis d’Israël sont clairs : un assaut de Rafah serait une erreur stratégique, un désastre politique et un cauchemar humanitaire», a souligné Antonio Guterres, appelant «tous ceux qui ont de l’influence sur Israël à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider à éviter une tragédie encore plus grande».
Le président américain Joe Biden aurait interrompu la semaine dernière une livraison d’armes à Israël face aux “inquiétudes” de Washington concernant l’offensive sur Rafah dans le sud de la bande Gaza, a indiqué un haut responsable de l’administration états-unienne. Le fonctionnaire, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a déclaré: « Nous avons suspendu la livraison d’une cargaison d’armes (…) Elle se compose de 1 800 bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 1 700 bombes de 500 livres (226 kg) ». Ces déclarations sont visiblement destinées à la consommation intérieure pour calmer la fronde de grande ampleur qui agite les universités américaines menée par des étudiants anti-sionistes. A quelques mois de la présidentielle américaine de novembre, cette affaire fait désordre, menaçant sérieusement la réélection de Joe Biden qui a fourni un soutien à la fois politique et militaire au génocide contre les Palestiniens.