Et de trois pour le Sahara marocain! Trois belles grandes victoires diplomatiques. Les États-Unis ont ouvert le bal des reconnaissances en 2020, l’Espagne leur a emboîté le pas en 2022 et c’est au tour d’Israël en 2023 de planter le dernier clou dans le cercueil de l’Algésario. Le communiqué émis par la diplomatie algérienne, au vu de son ton délirant et de ses impostures, est saturé de rage. Touché de nouveau au cœur, la bande à Tebboune-Changriha s’est offert son quart d’heure d’aboiement pendant que la caravane de l’histoire passait. Il ne faut pas lui en tenir trop rigueur, le régime algérien est parfaitement dans son rôle. Il ne sait pas faire autre chose. C’est dans sa génétique.
Cela dit, ces consécrations en série de l’intégrité territoriale du Royaume induit un nouveau rapport de force et doit de ce fait lui imposer une autre attitude dans le traitement de sa cause sacrée. A la lumière de cette nouvelle donne, certaines questions légitimes se posent d’emblée : Combien de temps faut-il encore attendre avant que l’initiative d’autonomie au Sahara, généreusement proposée par le Maroc en 2007, trouve grâce aux yeux du Polisario et de son géniteur algérien ? Combien d’années de souffrance doivent encore subir les Sahraouis séquestrés depuis 1975 dans les camps inhumains de Tindouf avant la grande délivrance ?
Jusqu’à quand le très entreprenant chef de la diplomatie Nasser Bourita va-t-il égrener le chapelet des soutiens par les États tiers de la solution politique comme « la seule crédible, juste et sérieuse » ? Ce décompte commence à devenir un brin agaçant, surtout depuis le tournant historique que la reconnaissance par l’administration américaine en décembre 2020 de la souveraineté du Maroc sur son Sahara a fait prendre à ce dossier.
En principe, la reconnaissance US, de par sa puissance, était en quelque sorte une perche inespérée tendue au Maroc pour régler définitivement ce conflit factice que l’Algérie continue à entretenir dans le but inavoué d’affaiblir son voisin. Comment ? En donnant une date de validité à l’option d’autonomie que Rabat a généreusement proposée en vue de sortir de ce litige dans un esprit de « ni vainqueur ni vaincu » et entreprendre la mise en place du plan d’autonomie avec les sahraouis de l’intérieur qui sont déjà aux commandes de la gouvernance locale et régionale. Il est temps de décréter la fin de cette mascarade qui n’a que trop duré. Sauf à vouloir encore attendre jusqu’à la Saint-Glinglin le bon vouloir de la bande des mercenaires…
La reconnaissance américaine et israélienne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, ainsi que le changement de la position espagnole sur ce dossier, doivent servir de rampe de lancement pour une nouvelle étape. Tous les astres sont aujourd’hui alignés mais le seront-ils toujours demain ?
Le Maroc a suffisamment de soutiens forts pour entamer la normalisation de sa diplomatie et traiter avec les pays de bonne foi d’égal à égal sans que le dossier du Sahara n’en soit forcément la pierre angulaire. La messe est dite. Et pas qu’une seule fois. Non, le Sahara n’est pas « la dernière colonie d’Afrique » comme le soutiennent les mercenaires et leur sponsor algérien lors des réunions de la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) de l’ONU. Le dossier du Sahara n’a en principe rien à faire dans cette instance dès lors que le Maroc a récupéré en 1975 ses provinces par des voies pacifiques. Une instance que le soutien apporté par l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne, au plan d’autonomie proposé par le Maroc, a rendu encore plus caduque. Le soutien espagnol est en effet un immense tournant dans ce conflit factice qui a dynamité les thèses algériennes. Qu’est-ce qu’il faut de plus pour que le Maroc sorte définitivement de la mise en équation de son intégrité territoriale? Pourquoi le Maroc continue-t-il à s’accommoder de la présence à Laâyoune de la Minurso au Sahara (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) alors que la solution politique bénéficie du soutien de la communauté internationale ?
La reconnaissance américaine et israélienne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, ainsi que le changement de la position espagnole sur ce dossier, doivent servir de rampe de lancement pour une nouvelle étape. Tous les astres sont aujourd’hui alignés mais le seront-ils toujours demain ?
Conforté de plus en plus dans ses droits, le Maroc, connu pour sa générosité, peut encore faire un dernier geste en demandant à l’ONU d’œuvrer pour organiser via le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) une opération d’envergure : l’ouverture des frontières sud entre le Maroc et Tindouf pour permettre aux populations du Sahara et des «habitants» des camps de Tindouf de choisir en toute liberté leur trajectoire. Évident, le choix de la raison est vite fait. Le flux humain s’opérerait vers une seule direction: le Maroc et ses belles provinces du sud où il fait bon vivre. La terre du développement, des opportunités et de la dignité.
La prison inhumaine à ciel ouvert des camps de Lahmada se viderait illico de ses prisonniers détenus contre leur gré par la soldatesque algésarienne depuis près d’un demi-siècle en lui faisant miroiter une indépendance chimérique. Qui voudrait rester un seul instant dans la fournaise algérienne rendue insupportable par les privations de toutes sortes et les violations des droits humains ? Le seul référendum d’autodétermination possible, transparent, praticable et de bon sens, est celui-là. Le vote de la liberté de retrouver la mère-patrie et de tourner définitivement la page douloureuse, trompeuse et très coûteuse de l’histoire contemporaine.