La relation d’une ville et son image se construisent aussi avec son club de football. Dans ce domaine, force est de constater que la capitale du Souss a mal à son club, le Hassania Union Sport d’Agadir (HUSA) qui n’arrive plus à s’imposer dans la Botola Pro depuis plusieurs années. Celui qui a été champion du Maroc deux fois d’affilié, en 2001-2002 et en 2002-2003 aura du mal à renouer avec les exploits. Husa est curieusement en perte de vitesse alors qu’il dispose de moyens financiers conséquents fournis par quelques grands sponsors et d’infrastructures sportives modernes notamment le Grand stade d’Agadir ouvert en 2013.
Enchainant les mauvais résultats saison après saison, il trébuche sans cesse face aux équipes adverses, au grand malheur du public gadiri qui ne comprend pas ce qui ne tourne pas rond dans leur équipe. En cause, un problème de gouvernance principalement qui a déteint grandement sur la performance du club. Il faut reconnaître que 10 années de gestion de Habib Sidinou a fait perdre à HUSA son prestige de naguère en l’empêchant de jouer aux avants postes du championnat national. À la tête du club depuis 2013, l’homme, qui n’a réussi qu’à cristalliser le mécontentement du public et des critiques de certaines forces vives de la ville, a fini par jeter l’éponge sous la pression en ce début de février.
Mis sur la touche, Sidinou a quitté non seulement la présidence du club mais également le conseil d’administration de la société sportive. Une manière de l’éloigner complètement de la gestion qui n’est pas visiblement son point fort. « Pour certains, je suis la cause de tous les maux du club. Cela me désole, car après dix ans de bons et loyaux services, je suis véritablement massacré par les critiques. Donc je pars le cœur lourd et je redeviens un simple adhérent du club. Ce que je peux dire, c’est que désormais chacun doit assumer ses responsabilités en cette conjoncture difficile pour le club. Moi-même je serai toujours au service du club. Je souhaite que l’équipe dépasse cette phase difficile», a déclaré, très dépité, M. Sidinou en quittant ses fonctions. C’est certain, HUSA a besoin de sang neuf pour renouer avec les victoires et les sacres. Ce sang neuf est tout trouvé : Amine Dor. Nommé samedi 25 février à l’issue d’une assemblée générale pour un mandat de quatre ans, le nouveau président, jusque-là membre de la commission financière du club, est un jeune de son temps, féru de sport, qui a fait ses preuves dans le domaine de la gestion d’entreprises. C’est à lui qu’incombe maintenant la lourde responsabilité de faire repartir la Gazelle de Souss, fondée en 1946, sur de nouvelles bases en la remettant au centre du jeu.
