L’épidémie du coronavirus qui a dicté le confinement à la moitié de la population mondiale n’a pas que des mauvais côtés. Au rayon positif, la maladie donne l’occasion et le temps à ceux qui n’en avaient pas de lire et de regarder des films pour tuer le temps. Surprise : Certaines œuvres anciennes ou datant du début de cette décennie, qu’on a presque oubliées, qui sommeillent sur les étagères poussiéreuses des cinémathèques et des bibliothèques, sont subitement remises sur le devant de la scène si bien que le public intéressé se les arrache ! Exemple de la Peste écrit en 1947 qui décrit des situations de confinement et de détresse similaires à celles d’aujourd’hui. « Dès le début du mois de mars, les ventes du roman d’Albert Camus, « la Peste », se sont envolées. D’abord en Italie, puis en France. Folio a même lancé une réimpression à hauteur de 5 000 exemplaires (avant que les librairies ferment) écrit nouvelobs.com du 26 mars 2020.
Au rayon cinéma, même son de cloche. « L’épidémie de coronavirus a remis en lumière Contagion, le film de Steven Soderbergh sorti en 2011. Ce regain de popularité du film s’explique par la pertinence de son intrigue. Le scénariste Scott Z. Burns est revenu sur l’écriture du scénario. » relève le site allocine.fr du 13 mars. « Scott Z. Burns est connu pour ses scénarios coups de poing et implacables sur des affaires réelles ou inspirés de faits historiques et scientifiques. Avant de signer les scripts de The Laundromat : l’affaire des Panama Papers, disponible sur Netflix, ou de The Report, disponible sur Amazon, le scénariste américain avait offert en 2011 une histoire incroyable, qui se révèle pertinente aujourd’hui, à Steven Soderbergh : celle du film Contagion avec Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet, Bryan Cranston, Laurence Fishburne et Jude Law. » souligne le site des informations cinématographiques.
Comme la Peste de Camus, Contagion de Soderbergh plonge tellement le spectateur dans l’ambiance de la course des laboratoires pharmaceutiques pour trouver un vaccin salvateur que la frontière entre le réel du coronavirus est le virtuel de Contagion est abolie. « Le long-métrage suit la bataille entre le Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, les industries pharmaceutiques et le gouvernement pour analyser un virus dévastateur et trouver un vaccin pour enrayer la pandémie qui menace le monde. Contagion soulève aussi les peurs profondes des citoyens à travers un blogueur militant qui crie au complot. Difficile de ne pas faire le parallèle avec l’épidémie de coronavirus qui sévit en ce moment même à l’échelle globale. » souligne allocine.fr. S’agissant du parallèle établi entre Contagion et l’épidémie actuelle de coronavirus, Scott Z. Burns n’est pas surpris : « Ce que nous avons fait avec les scientifiques impliqués et Steven, c’est la meilleure estimation de ce qui se passerait en cas de pandémie. Nous aurions probablement emprunté la même voie si le SARS, qui est également un coronavirus, avait suivi le même chemin. Je fais confiance aux scientifiques et je ne suis pas surpris qu’ils aient eu raison ». Néanmoins, « le scénariste confie qu’il n’aurait jamais pu envisager un président [Trump : Ndlr] aussi peu préoccupé par la situation ni le discrédit jeté sur les scientifiques et les personnels de santé qu’il sait extrêmement. »
