Le livre d’histoire du cinéma marocain de 1907 à 1986 de Ahmed Bouanani, publié pour la première fois 33 ans après son écriture. « La septième porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986», publié chez Kulte Gallery & Editions, se dévore comme un très bon roman d’aventure. On ne s’en lasse pas. D’autant plus que « Ahmed Bouanani, auteur d’une œuvre littéraire immense et en grande partie inédite, disait n’écrire que pour lui-même et pour quelques amis. » Comme si les quatre livres publiés de son vivant l’avaient été contre sa volonté. Mais l’unique ouvrage qu’il tenait explicitement à voir paraître est peut-être celui-ci qui vient de paraître 9 ans après son décès.
« La septième porte est un texte hybride au souffle prodigieux. C’est un livre d’histoire qui se lit comme un roman d’aventure, le roman haletant d’une naissance semée d’obstacles : la naissance inachevée d’un cinéma national. C’est, mise en récit, la quête enthousiaste et contrariée d’un art qui sache à la fois honorer la mémoire collective et façonner les images d’un avenir partagé », écrit Omar Berrada, qui a dirigé la publication au côté de Touda, la fille de Bouanani, dans l’avant-propos.
« Pour Ahmed Bouanani», poursuit-il, « écrire ce texte relevait d’une nécessité intime, d’une responsabilité dont il se sentait investi. Personne d’autre n’avait écrit ni, pressentait-il à juste titre, n’allait écrire cette histoire. Le projet demeura, hélas, longtemps empêché. Trente-trois ans plus tard, La septième porte paraît enfin, grâce aux efforts conjugués de nombreuses personnes dévouées à l’œuvre de Bouanani et à la mémoire du cinéma marocain ». Le livre est disponible à Kulte Bookstore à Rabat au prix de 200 dirhams.
