Les employés de hammams traditionnels mis au chômage depuis plusieurs mois à cause de la Covid-19 seront prochainement indemnisés pour perte d’emploi. C’est du moins ce qu’a affirmé, lundi 8 février, Mustapha Ramid en réponse à une question à la Chambre des représentants sur «la fermeture des bains maures». Cette main-d’œuvre, aux conditions de travail très dures et qui vit généralement de la générosité de sa clientèle, fera l’objet d’un recensement avant de bénéficier d’une éventuelle indemnisation, a indiqué le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement également fâché avec la sécurité sociale. On se demande comment cette opération est-elle possible vu que la majorité de ces forçats du gommage et du savonnage- dont certains pour ne pas crever de faim-, ont commencé à vendre leurs services à domicile, ne sont pas déclarés à la CNSS. A moins que le ministre islamiste n’ait inventé une méthode infaillible : le bain-Ramid… Ramid et ses dévots lanceront peut-être des appels à témoins en direction des habitués des hammams, dans les 15 préfectures et provinces sur un total de 82, concernées par les fermetures forcées, pour savoir qui a droit ou non à la compensation financière. Les recalés du témoignage auront-ils droit à la douche froide ?
