«Le Maroc n’a encore réceptionné aucune dose du vaccin anti-Covid jusqu’à présent», a affirmé, mardi, le ministre de la Santé devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Le ministre de la Santé s’exprimait à la demande des députés sur la stratégie nationale pour la vaccination contre la Covid-19.
Khalid Ait Taleb a qualifié de fake news les informations relayées par certains médias et les réseaux sociaux à ce sujet, soulignant que le lancement de la campagne de vaccination nationale est tributaire de la réception des premières doses de la part de l’une des sociétés, le chinois Sinopharm en l’occurrence, avec laquelle le Royaume a été l’un des premiers pays à signer un contrat ambitieux pour la fourniture de 10 millions de doses. Justement, la première commande tarde à être livrée et ce retard, dont le ministre n’a pas expliqué les raisons, commence à inquiéter au Maroc et à susciter des interrogations surtout que Bahreïn, l’Égypte et les Émirats arabes unis ont déjà réceptionné les premiers lots de vaccins.
Ce retard risque de compromettre le calendrier vaccinal du fait que l’opération de vaccination se fera en deux injections séparées de 3 semaines et concernera 80 % de la population, soit environ 28 millions de Marocains.
Par ailleurs, les autorités sanitaires péruviennes ont décidé le 11 décembre la suspension des essais du vaccin de Sinopharm par précaution, après la détection de problèmes neurologiques chez l’un des 12.000 volontaires participant à ces tests. Les autorités marocaines, qui ont lié le destin vaccinal au labo chinois, n’ont d’autre choix que de patienter. Mais pas d’attendre Godot.
