Diarrhées, vomissements, fortes fièvres et douleurs en plein désert marocain. Le Trek Rose Trip, une course d’orientation solidaire (26 au 30 octobre), a viré au cauchemar pour plus d’un quart des participantes. Entre 200 et 300 femmes, essentiellement de nationalité française, sont tombées malades pendant l’aventure que la majorité n’a pas pu poursuivre, visiblement victimes d’une intoxication d’origine bactérienne. Dès le premier jour, une soixantaine de coureuses se sont plaintes de problèmes de digestion. Ce qui accrédite la thèse de l’intoxication alimentaire. Les médias hexagonaux se sont emparés de ce qui ressemble à un scandale sanitaire mettant en cause l’organisateur de l’événement, une agence de voyage française du nom de Desertours spécialisée dans les raids aventure qu’elle organise dans certains pays comme le Maroc, le Sénégal et l’Argentine. Nombre de participantes ont incriminé le manque d’hygiène dans l’organisation et notamment lors des ravitaillements. «Les cuisines et les sanitaires ne sont pas très loin, séparés de quelques mètres. L’évacuation de toutes ces toilettes, c’était un tuyau qui allait derrière les tentes sanitaires, qui allait dans une fosse qui avait été creusée. Tout était à l’air libre», a expliqué à une chaîne de télé française l’une des trekkeuses. Constituées en collectif, les victimes envisagent de porter plainte contre l’organisateur de l’événement qui leur a fait payer le voyage d’aventure à 1700 euros hors transport aérien… Dans un communiqué, Desertours, manifestement coupables d’une série de négligences, explique : «Nous coopérons pleinement à l’enquête sanitaire qui a lieu, sur place, pour déterminer la nature, l’origine de l’épidémie ainsi que la façon dont elle s’est propagée. L’ensemble de l’équipe du Rose Trip tient de nouveau à dire son soutien aux participantes touchées, et placées dans l’incapacité de terminer le trek ». Sur son site Internet, Desertours met en avant ce qui fait son ADN: action, partage, solidarité. Et les bactéries?
