L’assassinat sauvage et gratuit, lundi 12 octobre, d’un lycéen mineur à Casablanca a provoqué un immense bouleversement mâtiné de colère dans tout le pays. Mohamed a été tué par un voleur à l’aide d’une arme blanche lors d’une opération de vol (à l’arraché), en plein jour, de son téléphone portable. Les amis de Mohamed sont consternés, n’arrivant pas à croire ce qui est arrivé. Quant aux parents du défunt, ils sont inconsolables de la disparition prématurée de leur enfant que des mains criminelles leur ont enlevé. Mohamed se dirigeait à pied vers chez lui dans le quartier Californie après sa sortie de l’école ce lundi à midi lorsqu’il a été surpris par ce voleur qui opérait en vélo. Le défunt qui n’a pas voulu se laisser dépouiller de son téléphone a tenté de résister à son assaillant qui a fini par lui asséner des coups de poignard mortels dans les côtes pour lui faire lâcher prise.
Étudiant en première année du baccalauréat, il n’avait que 16 ans et toute la vie devant lui qu’un criminel lui a ôtée brutalement et sauvagement pour un GSM ! Tragique. Incompréhensible et ça fait froid dans le dos. Cette tragédie interpelle par le tournant brutal qu’elle représente. D’habitude, les voleurs à l’arraché qui sévissent jour et nuit dans les rues des grandes villes notamment Casablanca commettent leur forfait sans aller jusqu’à attenter à la vie de leurs cibles qui s’en sortent avec une blessure au visage ou à la main. Avec ce fait divers tragique, qui a indigné et choqué les Marocains, le vol à l’arraché d’un sac à main, d’un collier ou d’un portable, séquence qui fait partie du paysage urbain, est monté un cran au-dessus dans la sauvagerie. Le vol à l’arraché peut être doublé d’un vol de la vie. Il faut s’en inquiéter. La police et le gouvernement doivent réagir.
