«Delenda Carthago» (il faut détruire Carthage) ! Cette formule, devenue célèbre, est attribuée au consul Caton, dit l’Ancien, qui la prononçait devant le Sénat romain à chaque fois qu’il commençait ou terminait un discours… quel qu’en soit le sujet! La hantise de ce redoutable politicien ? La montée en puissance de Carthage, l’africaine… Lhaj Miloud a toujours été fasciné par ces civilisations qui ont brillé un temps avant de susciter la convoitise de puissances étrangères qui virent en elles des rivales à abattre ! Ainsi, Caton considérait que Carthage faisait de plus en plus de l’ombre à Rome et qu’il fallait la détruire pendant qu’il en était encore temps… D’ailleurs, ses craintes n’étaient pas injustifiées quand on sait que Hannibal, le grand général carthaginois, a franchi le Détroit, la péninsule ibérique et même les Alpes avec son armée et ses redoutables éléphants pour marcher sur Rome… S’il était arrivé à ses fins, la civilisation aurait peut-être basculé du côté sud de la Méditerranée et le rapport de force, bouleversé pour des siècles !
Aujourd’hui, certains, en Tunisie, se souviennent avec nostalgie de la grandeur carthaginoise… Incapables de renouer avec leur prestigieux passé, ils n’ont de cesse de baver et d’éructer contre les pays « frères » qui arrivent à tirer leur épingle du jeu dans un contexte mondial impitoyable où il n’y a nulle place pour les faibles… « Delenda Morocco ! » Ne serait-ce que sur le plan économique… Voilà en filigrane, à défaut d’être explicite, le message véhiculé sournoisement par les réseaux sociaux de ce petit pays aigri et jaloux des succès multiformes de la nation marocaine ! Nos voisins de l’Est auraient-ils trouvé renfort et réconfort auprès de ce qu’il faut bien considérer désormais comme un état satellite du Palais d’Al Mouradia ? Pour Lhaj Miloud, une telle animosité s’explique probablement par le fait qu’avant d’être une puissance économique émergente, le Maroc a une grande histoire… Il est notamment le seul pays d’Afrique du Nord à avoir résisté aux invasions chrétiennes et à l’expansion ottomane ! Des siècles durant, il a guerroyé sur deux fronts… Au nord, contre les ibériques et à l’est, contre les Turcs… Les deux superpuissances de l’époque ! Les victoires qu’il a remportées de haute lutte lui ont permis d’accéder à un statut d’État-nation, jaloux de son indépendance et de sa spécificité… Il a su aussi, à l’occasion, nouer des alliances judicieuses, au mieux de ses intérêts… Parce que les Marocains, outre qu’ils sont de redoutables guerriers, ont de tout temps su faire preuve d’un grand pragmatisme et d’un sens aigu de la diplomatie, à chaque fois que les circonstances l’exigeaient… Une tradition qui ne s’est apparemment pas perdue, n’est-ce pas, M. Bourita ? Le respect et la considération dont le Royaume jouit aujourd’hui, sur le plan international, s’expliquent par son passé glorieux… Et depuis la malheureuse, mais courte parenthèse, du protectorat, il est revenu sur le devant de la scène pour s’imposer comme une puissance régionale avec laquelle il faut compter… La haine, doublée de fascination, qu’il suscite chez les autres pays d’Afrique du Nord s’explique aisément…
Indignes successeurs
La plupart des empires qui ont régné sur le Maghreb et l’Andalousie viennent du Maroc et singulièrement… de sa profondeur saharienne! Un Maroc qui a réussi à mettre fin aux velléités expansionnistes de la Sublime Porte ! Déboutés du Maroc, les Ottomans prirent leurs aises au Maghreb Central et Oriental… Notamment sur les côtes méditerranéennes d’une Algérie qui ne ressemblait à l’époque en rien au géant aux pieds d’argile créé de toutes pièces par la France… Aujourd’hui encore, une partie de l’aristocratie de ces anciennes colonies turques revendique ses origines prétendument ottomanes alors que leurs ancêtres étaient probablement plus de simples janissaires que des princes ottomans. Mais ne remuons pas le couteau dans la plaie ! En tout cas, rien de cela chez nous, et les appellations de « bey » et de « dey » n’ont pas cours sous nos cieux ! Pour Lhaj Miloud, en sa qualité de fin analyste géostratégique, nos « frères » maghrébins ont le plus grand mal à accepter le fait que l’empire chérifien ait su résister aux envahisseurs de l’est et leur interdire –déjà à l’époque– l’accès à l’océan Atlantique… comme il a réussi à le faire depuis la Marche Verte, et de manière magistrale, avec leurs indignes successeurs ! Dans la droite ligne de leurs suzerains algériens, les vassaux tunisiens ne manquent donc pas de s’en prendre régulièrement au Maroc, arguant que ses succès économiques remarquables ne seraient dus qu’au déclin économique et culturel que vit leur pays depuis la chute de Ben Ali et de son système… Et d’aucuns parmi eux, de regretter, la larme à l’œil, le bon vieux temps où la Tunisie était créditée d’un certain niveau de développement, où les syndicats faisaient profil bas et où les clubs Med poussaient comme des champignons… Comme les Algériens, ils considèrent que le port de Tanger Med aurait dû voir le jour sur leurs côtes et que nous leur avons tout piqué : leurs idées, leurs investisseurs, le « tarbouch » et la «harissa » ! Sans compter, le dispositif de sécurité du Mondial de football au Qatar ! La goutte d’eau qui fait déborder le vase ! C’est ainsi qu’on peut entendre des « journaleux » tunisiens jurer leurs grands Dieu que les policiers qui devaient être choisis par Doha étaient des Tunisiens, selon une rumeur dont ils sont incapables de préciser la source… Mais il n’y aurait pas de fumée sans feu ! Il faut les voir débattre le plus sérieusement du monde de cette fake news farfelue, qui se transformait au fur et à mesure de l’émission, en vérité révélée ! Et de pester contre le Maroc qui, non content de leur damer le pion sur tous les fronts, les auraient donc privés de ce contrat aussi juteux que prestigieux… Oubliant que leurs forces de sécurité avaient déjà assez à faire en interne et que le Maroc sur ce plan jouit d’une réputation méritée, ses forces de sécurité formant celles de nombreux pays amis depuis des décennies et assurant les gardes rapprochées d’un certain nombre de chefs d’État… «Delenda Carthago» s’exclamait Caton l’ancien, qui appréhendait la montée en puissance de Carthage… Hélas, détruite, elle le fut et ses descendants ne s’en remirent jamais… Quant au Maroc, il faudra bien plus que les aboiements de ces faux frères pour ternir ne serait-ce que son image ! Même les empires espagnols et turcs, à l’apogée de leur puissance, n’y sont pas arrivés… Alors, on se calme ! L’avenir de la région passe par un Maroc prospère, pacifique mais droit dans ses bottes… Pas par une Tunisie aigrie et encore moins par l’asile de fous auquel elle a choisi de faire allégeance ! A bon entendeur…