La nouvelle femme forte de l’Italie est une néofasciste de 45 ans connue pour ses positions pro-Polisario qu’elle a formulées dans son livre sorti en 2021 (Moi Giorgia Meloni, mes racines et mes idées). Une nouvelle donne qui pourrait remettre en cause la qualité de la relation bilatérale si la cheftaine de Fratelli d’Italia s’avisait d’aventure à conserver son tropisme d’un autre âge…
Au Pérou, l’affaire du Sahara marocain a divisé au grand jour les dirigeants péruviens entre un ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Rodriguez Mackay qui a retiré au mois d’août dernier la reconnaissance de son pays à la prétendue RASD et le président Pedro Castillo qui le désavoue trois semaines plus tard en rétablissant cette même reconnaissance ! Au cœur de cette volte-face flagrante se trouve la diplomatie du phosphate dont le charme a visiblement opéré sur le chef de la diplomatie qui a démissionné de son poste après ce désaveu et pas sur le chef de l’État qui affectionne visiblement les valises des pétro et gazodollars. En plein mois d’août, c’était le président tunisien qui a cédé aux mêmes sirènes en déroulant sans vergogne aucune le tapis rouge au chef des polisariens à l’occasion de la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) alors son hôte fantoche aux commandes d’une entité chimérique n’avait rien à faire dans le sommet Afrique-Japon dont les participants légitimes sont des États dignes de ce nom dotés notamment d’un territoire, d’institutions et d’une population…
Ces trois contretemps politiques, qui se sont déroulés dans différents points du globe, traduisent la réalité d’un certain monde, trouble et troublé, où nous vivons, caractérisé par l’erratisme de ses dirigeants. Guidés moins par la boussole des principes et des convictions que par le vent des intérêts du moment qui sont souvent bassement mercantiles. L’affaire devient carrément caricaturale quand il s’agit de pays, où la corruption et les calculs indignes gangrènent le sommet de l’Etat et déterminent par conséquent ses orientations politiques qui changent au gré des majorités artificielles et de ses chefs de file improbables. Tout le contraire du Maroc dont les grandes lignes de la politique étrangère sont marquées du sceau chérifien de la continuité que l’alternance au pouvoir ne remet jamais en cause. C’est ce qui vaut à Rabat son statut de partenaire fiable, apprécié pour son sens de la fidélité et de l’amitié, par ailleurs inexistant dans bien des pays, à commencer par l’Algérie ennemie, où la constance politique et le respect des engagements pris, qui font la grandeur et la crédibilité d’un État, relèvent simplement du mirage.
C’est pour cela que le Maroc, qui ne joue nullement dans la petite catégorie des pays partisans de la diplomatie du plus offrant pratiquée par nombre de républiques bananières, serait mieux inspiré de changer d’approche. Comment ? en ne se laissant pas trop entraîner dans cette guerre d’usure économico-diplomatique que lui a imposé son meilleur ennemi avec son invention polisarienne qui n’est plus que l’ombre d’elle-même mais qu’il ne désespère pas de ressusciter dans cette conjoncture de crise énergétique à coups de chantage au gaz.
Libre au dernier carré des pays récalcitrants, polisarophiles par intérêt, de rester prisonniers des chaînes de l’anachronisme ou de s’inscrire dans le cercle vertueux du partenariat sincère.
Pourquoi perdre son temps et son énergie à vouloir convaincre des petits États obscurs qui utilisent l’affaire polisarienne comme un outil de marchandage ou de chantage indigne ? Le Maroc n’est nullement obligé de suivre cette surenchère indigne qui n’a que trop duré sur son intégrité territoriale… Surtout que ce dossier a franchi un palier historiquement irréversible depuis que les États-Unis, qui se distinguent, eux, depuis 1777 par la constance de leur amitié envers le Royaume, ont planté de belle manière le dernier clou dans le cercueil des mercenaires de Tindouf par la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur son Sahara. Plus qu’une victoire diplomatique, cette reconnaissance est un couronnement fort et inestimable de tous les efforts et les sacrifices consentis depuis plus de quatre décennies par le Maroc et les Marocains pour défendre leur intégrité territoriale, développer les provinces du sud et faire pièce aux menées de l’ennemi et de sa poignée de complices.
Conforté dans la justesse de sa cause par la première puissance mondiale qui s’est vu ensuite emboîté le pas par l’ancien occupant qu’est l’Espagne, Rabat devrait dès lors cesser de courir derrière des États peu fiables qui sont plus dans la logique du mercenariat aux résultats autant incertains qu’éphémères que dans une démarche éthique de construction d’un partenariat sincère.
Par leur vote qui a mis K.O Alger et ses pantins en faveur de la marocanité du Sahara, Washington et Madrid ont clos ce faux litige et renvoyé l’Algésario à ses chères études avec leur référendum d’autodétermination enterré depuis longtemps par la communauté internationale en raison de son caractère impraticable…
Le message est sans équivoque. Puissant. Le Maroc est dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc. Aucune force au monde ne pourra le sortir de ses territoires du sud où bat le cœur du peuple marocain et de son roi.
Le temps est peut-être venu pour les responsables marocains de découpler la diplomatie de ce litige fabriqué de toutes pièces pour se consacrer pleinement au développement du pays et les défis énormes que cela implique. Libre au dernier carré des pays récalcitrants, polisarophiles par intérêt, de rester prisonniers des chaînes de l’anachronisme ou de s’inscrire dans le cercle vertueux du partenariat sincère.
Dans cette optique, les décideurs marocains sont fondés à prendre une autre décision de nature à boucler la boucle et à tourner définitivement la page de cette supercherie qui ne trompe plus personne: fixer à l’offre politique crédible généreuse de ni vainqueur ni vaincu de Rabat une date de validité qui en cas de son expiration sans que les polisariens d’Alger n’adhèrent au plan d’autonomie marocain donne de facto au Maroc le droit de mettre en œuvre le plan d’autonomie avec les sahraouis de l’intérieur. L’Algérie aux abois et sa créature décomposée doivent savoir que la solution d’autonomie n’est pas une proposition ouverte ad vitam aeternam. Tout a un début et une fin. La patience comme l’imposture.