Hamid Chabat est bien parti pour rejoindre un autre parti, le RNI ou le MP, après que sa formation d’origine, l’Istiqlal, lui a refusé l’investiture et procédé à la dissolution des structures du parti dans son fief qu’est Fès. L’ex-patron de l’Istiqlal, rentré en octobre 2020 de son mystérieux exil turc qui a duré près de deux ans, n’a qu’un seul rêve, qui tourne chez lui presque à l’obsession : prendre sa revanche sur son tombeur islamiste Idriss El Azami El Idrissi qui l’a évincé de la mairie de Fès lors des élections communales de septembre 2015. Hamid Chabat n’a a toujours pas digéré sa défaite dans une ville où il estime disposer des relais et des réseaux nécessaires pour reconquérir son mandat de maire qui l’intéresse plus que celui de député. Mais les dirigeants istiqlaliens, qui lui en veulent pour sa gestion désastreuse du parti du temps où il en était le chef, décidèrent de contrarier ses projets. Ce qui le rend fou furieux… Il est vrai que Baraka et compagnie ne lui ont jamais pardonné ce qu’ils considèrent comme un péché : avoir fait sortir l’Istiqlal du gouvernement du temps où il était secrétaire général du parti. Pour un parti qui a toujours été aux affaires depuis l’indépendance du Maroc, basculer subitement dans l’opposition s’apparentait à un suicide politique.
