Ambiance de plus en plus tendue à l’intérieur du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la première chambre. Ces tensions, qui mettent le groupe au bord de l’implosion, coïncident avec l’arrivée à sa tête de Omar Hjira en remplacement du démissionnaire Noureddine Mediane empêtré dans une affaire de mœurs, sextorsion et diffamation d’une collègue du parti. Nombre de députés, emmenés par le clan de Marrakech, reprochent au nouveau chef, qui n’a visiblement pas le charisme de son prédécesseur, de n’en faire qu’à sa tête. Député d’Oujda, Omar Hejira a encore aggravé son cas avec son intervention à l’occasion de la présentation du bilan gouvernemental de mi-mandat que ses collègues du groupe ont trouvé trop laudateur à leur goût, sans aucune once de critique. Ne se plaisant plus dans leur rôle de godillots de la majorité, ils veulent casser la baraque ? Depuis le 18ème congrès du parti de fin avril qui a fait exacerber les dissensions internes, le secrétaire général Nizar Baraka donne l’impression de ne pas maîtriser ses troupes. Entre les oukases du patron de fait Hamdi Ould Errachid et son incapacité à trancher la composition du nouveau Comité exécutif, le Nizar doit aussi faire face à la fronde de ses parlementaires. Dur, dur d’être un sous-chef…
- lun, 7 octobre 2024