Séquestrés de Tindouf : L’appel du GRAD

Le Groupe de Réflexion et d’Analyse Diplomatique (GRAD) a lancé récemment un appel à la population sahraouie séquestrée dans les camps de Tindouf pour retourner dans la mère-patrie.Dirigée par Abdellatif Bendahane, un diplomate marocain chevronné et composé d’anciens ambassadeurs et directeurs de l’administration centrale, cette structure fondée en 2024 se veut une force de proposition qui éclaire par ses études et analyses expertes des institutions publiques et privées sur les questions de politique étrangère et de coopération internationale. Dans son appel « à nos chers compatriotes enlevés depuis 1975 par les armées algérienne et libyenne dans des camps isolés et ce dans des conditions sévères et inhumaines», le GRAD rappelle qu’une partie d’entre eux « a été forcée de rejoindre l’Algérie, une autre a pris le chemin de la Mauritanie parce qu’on a fait croire aux uns et aux autres que les participants à la Marche verte allaient les massacrer ».

Les auteurs de l’appel rappellent aux populations des camps de la honte leur véritable statut: celui de « séquestrés depuis 50 ans » et non de réfugiés comme les présentent la propagande algésarienne. « Les militaires de ce pays [ Algérie] vous dénient tous les droits, pas de documents officiels, pas de possibilité de quitter les camps et interdiction d’acquérir la nationalité algérienne », ajoute le document qui pointe au passage « le détournement de l’aide humanitaire » qui leur est destinée « au profit de quelques généraux algériens et une petite minorité des dirigeants du Polisario » qui les considèrent comme une variable d’ajustement. Les auteurs de l’appel dénoncent aussi « le refus persistant de l’Algérie de procéder à un recensement tel que préconisé par la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés et par les nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».

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