Cela fait près de deux semaines, le 21 février exactement, qu’un groupe d’une dizaine d’élèves scolarisés à la Casablanca American School (quartier Californie) sont sous mandat de dépôt. Ceux qui ont juste atteint la majorité sont détenus à Oukacha alors que les mineurs ont été transférés au centre rééducation de Tit Mellil. Ces adolescents ont été arrêtés pour leur implication dans une affaire de jets d’œufs et de cailloux sur des automobilistes. Mais rien de grave ne s’est produit. Ni dégâts, ni blessés. Des actes à mettre sur le compte de la crise d’adolescence qui peut se manifester par des comportements parfois excessifs. C’est connu, l’adolescent n’évalue pas bien les risques qu’il prend, considérant ses agissements comme un simple jeu dépourvu de toute intention de nuire.
Mais la justice ne l’entend pas de cette oreille puisque l’affaire prend une tournure plus dramatique avec la présentation, le 27 février, des mis en cause devant la chambre criminelle! Les parents sont abattus. Leurs compagnons d’études sont choqués. Plaidant l’indulgence, la défense qui estime que le dossier méritait un autre traitement a demandé la libération conditionnelle des jeunes prévenus, en mettant en avant leur casier judiciaire vierge et leur absence de dangerosité. Demande refusée. Mais c’est quand même bizarre que des automobilistes portent plainte pour des éclaboussures d’œufs sur le pare-brise de leur véhicule ? Qui est vraiment visé dans cette histoire ?