Le président russe Vladimir Poutine a été investi pour un nouveau mandat. Alors que les États-Unis et que d’autres pays européens avaient décidé de boycotter la cérémonie, la France était représentée curieusement par son ambassadeur. Une décision qui a suscité la perplexité en Ukraine.
Sous les ors du Kremlin et les applaudissements, pour sa cinquième cérémonie d’investiture présidentielle, Vladimir Poutine l’a promis aux Russes : « Nous sommes un seul peuple et ensemble nous réaliserons tout ce que nous avons prévu. Ensemble nous gagnerons. » Ce mardi 7 mai, dans son discours laconique, M. Poutine les a remerciés pour sa réélection en mars dernier avec plus de 87% des voix.
« C’est un grand honneur, une responsabilité et un devoir sacré » de diriger la Russie, a-t-il insisté devant quelque 2.500 invités répartis, debout, le long du tapis rouge des grandioses salons impériaux qu’il venait de traverser. A la télévision, les commentateurs n’ont cessé de le qualifier de « leader national» Après avoir prêté serment sur la constitution et prononcé son discours, Vladimir Poutine a assisté dans la grande cour du Kremlin à une parade militaire. Le visage imperturbable et sans émotions apparentes, Vladimir Poutine, 71 ans, a ainsi été officiellement reconduit au pouvoir pour un nouveau mandat de six ans. Sauf accident, il dépassera à la fin de son mandat en 2030 le record de longévité de Joseph Staline
Dans les salons du Kremlin se tenaient quelques ambassadeurs européens dont Pierre Lévy pour la France et ses collègues de Malte et Chypre, de Hongrie, de Slovaquie et de Grèce. L’Union européenne et tous les autres États membres ont au contraire boycotté la cérémonie que Paris n’était pas censé honorer compte tenu des dernieres sorties hostiles à la Russie du président Emmanuel Macron qui a récemment évoqué de nouveau la possibilité d’un envoi de troupes au sol en Ukraine si Moscou venait à « percer les lignes de front ».