Le président français a pris la classe politique de court en annonçant dimanche 9 juin 2024 la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue des élections législatives les 30 juin et 7 juillet 2024, soit à quelques semaines des Jeux Olympiques! Un véritable séisme politique qui accouchera d’une France politiquement ingouvernable avec trois blocs qui n’ont pas obtenu la majorité Ignorant superbement l’arrivée en tête du Nouveau Front Populaire (NFP) emmené par Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron finit par nommer jeudi 5 septembre 2024, l’ex-commissaire européen de droite à Matignon. Ce choix survient au terme d’une longue valse-hésitation du président français, confronté à une situation inédite provoquée par sa décision ratée de dissoudre l’Assemblée nationale.
Comme il fallait s’y attendre, les différentes composantes du NFP ont immédiatement proclamé leur volonté de censurer le gouvernement. Barnier. Une volonté entérinée par Lucie Castets, la candidate du NFP pour Matignon que M. Macron a éconduit, provoquant la colère du bloc de gauche emmené par La France Insoumise, qui estime que le président français leur a volé leur victoire électorale. Les députés d’Ensemble pour la République (ex-Renaissance), du Modem et d’Horizons se sont rangés derrière le choix d’Emmanuel Macron. Et ce, bien que l’entourage du chef de l’État considère que Michel Barnier est un « opposant politique au président de la République ».
Dans ce contexte politique incertain, le Rassemblement national (RN) fait figure d’arbitre. Avec un groupe de 126 députés à l’Assemblée – et même 142 avec l’appoint des alliés d’Eric Ciotti le dissident de droite – l’extrême droite est bien positionnée pour tenir dans ses mains l’avenir du futur gouvernement Barnier. Trois mois après sa nomination, celui)ci to,be le 4 décembre 2024 ont voté en faveur de la motion de censure déposée par la gauche et soutenue par l’extrême-droite. 331 députés ont voté pour la motion de censure, soit la quasi-totalité des élus du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national. Avec ce nouveau sursaut dans l’inconnu, la France s’enfonce un peu plus dans le chaos politique et institutionnel. Après plusieurs jours de suspense, c’est François Bayrou qui sort vendredi 13 décembre du chapeau d’Emmanuel Macron comme nouveau Premier ministre. Le leader centriste, qui fait partie des principaux soutiens politiques de M. Macron a la lourde tâche de redresser une France à la dérive sur le plan politique, budgétaire et économique. Une véritable gageure.