«Les conditions de notre intervention, qu’elles soient militaires, économiques ou politiques, sont devenues de plus en plus difficiles à gérer », a déclaré samedi la ministre française de la Défense Florence Parly. « En bref, nous ne sommes pas prêts à payer un prix illimité pour rester au Mali » a-t-elle ajouté.
Les relations entre les maîtres à Bamako ont sur le point de se rompre après l’échec de l’organisation d’une élection dans ce pays africain à la suite de deux coups d’État militaires. Il y a une semaine, la junte a demandé à la France de cesser de s’ingérer dans les affaires de son ancienne colonie et de garder pour elle ses « réflexes coloniaux ».
Ce à quoi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, répliqué en fustigeant, jeudi, une junte « illégitime », qui prend des « mesures irresponsables ». Le lendemain, vendredi, il a ajouté que la situation était devenue intenable, alors que les alliés européens ont convenu d’élaborer des plans dans les deux semaines sur la manière d’adapter leur campagne, qui couvre le Mali et la région du Sahel au sens large, à l’évolution des circonstances. Résultat : Les autorités maliennes ont convoqué, lundi, l’ambassadeur de France à Bamako et lui ont notifié la décision du gouvernement à quitter le pays un délai de 72 heures.
