Des images d’un satellite de surveillance américain (38 North) ont récemment repéré un train qui appartiendrait à Kim Jong-un (38 ans), stationné depuis le 21 avril devant un complexe de villégiature de la ville portuaire de Wonsan, située dans le sud-est du pays, au milieu de folles rumeurs et de rapports contradictoires sur la santé du leader nord-coréen et sur l’endroit où il se trouve.
L’analyse de photos satellites récentes de la région surveillée a montré que le train long de 250 mètres n’était pas présent à cet endroit le 15 avril mais qu’il y avait été vu les 21 et 23 avril. Ce qui a poussé les analystes à penser que le train aurait été repositionné pour un éventuel départ à cette dernière date sans avoir disposer d’aucune indication sur la date de départ. La gare étant réservée exclusivement à l’usage de la famille Kim. « La présence du train ne prouve pas la localisation du leader nord-coréen ni n’indique quoi que ce soit sur son état de santé, mais elle donne du crédit aux informations selon lesquelles Kim séjourne dans une zone d’élite sur la côte est du pays », indique le site américain 38 North (en référence au 38e parallèle nord qui traverse la péninsule coréenne).
Les spéculations sur la santé de Kim ont rapidement gagné en intensité après son absence lors de l’anniversaire du père fondateur de la Corée du Nord et du grand-père de Kim, Kim Il-sung, le 15 avril. Samedi, Kim a manqué une autre fête nationale, le jour de la fondation militaire de la Corée du Nord, ce qui a alimenté davantage les spéculations sur sa santé.
Selon un rapport publié dans Newsweek, les services de renseignement américains n’ont vu aucun signe d’activité militaire inhabituelle dans le pays mais continuent de suivre la situation de près.
Le magazine américain a cité un haut responsable du Pentagone sans le nommer qui a déclaré « Nous n’avons observé aucune indication ou reçu d’informations supplémentaires permettant de faire une évaluation concluante sur le statut du dirigeant nord-coréen de Kim Jong-un ou sur sa santé. »
En revanche, le fonctionnaire a ajouté que la présence du train à Wonsan et l’absence de Kim des récents événements importants donnaient de la crédibilité aux informations selon lesquelles son opération du cœur a mal tourné. Le statut de Kim signifie que la Corée du Nord pourrait retarder l’annonce de sa mort pour s’assurer que les mesures de sécurité sont en place, a déclaré le fonctionnaire. Néanmoins, les autorités de Pyongyang comme celles de Séoul ont démenti lundi la mort du leader communiste sans convaincre.
La dernière fois que les médias nord-coréens ont rapporté l’endroit où se trouvait Kim, c’était le 11 avril, lorsqu’il présidait une réunion du Politburo du parti au pouvoir. Si le leader qui gouverne son pays d’une main de fer arrivait à disparaître pour de bon, ce serait sa sœur Kim Yo-jong qui lui succéderait car ces deux fois sont trop jeunes pour la fonction. « Selon plusieurs rapports et spécialistes, Kim Yo-jong (33 ans) aurait été promue à un poste important en décembre 2019, un poste d’équivalent de vice-président. Et le fait qu’elle succéderait à Kim Jong-un à sa mort aurait été à ce moment-là officialisé. « Kim Yo-jong a été officiellement nommé héritière en décembre 2019 par le Comité central du parti des travailleurs » a annoncé il y a quelques jours le quotidien japonais Yomiuri. » relève le site nouvelobs.com du 26 avril.