Depuis le 7 janvier, le comté de Los Angeles en Californie est dévasté par un incendie d’une rare férocité que les vents violents rendent difficilement maîtrisable…
Laila Lamrani
Près d’une dizaine de jours après les premiers incendies qui ravagent depuis le 7 janvier les abords de Los Angeles, le bilan ne cesse de s’alourdir. Au moins 24 personnes ont été tuées, plus de 12 000 bâtiments détruits et environ 200.000 personnes évacuées, selon un dernier bilan des autorités. Les images sont apocalyptiques. L’enfer sur terre.
La situation n’est pas près de revenir à la normale. Elle devrait même s’aggraver dans les prochains jours, puisque les services météo prévoient que les vents chauds et secs devraient regagner en puissance jusqu’à mercredi, ce qui pourrait compliquer le travail des pompiers.
Ce sont des maisons luxueuses, les plus chères des États-Unis, qui ont été réduites en cendres. Le quartier huppé de Pacific Palisades, où résident de nombreuses célébrités, a été ravagé par les flammes et le feu s’est attaqué aux collines de Hollywood, à quelques centaines de mètres du fameux Hollywood Boulevard. L’artère réputée pour ses étoiles dédiée aux stars a été prise d’assaut par des automobilistes affolés.
Véhicules carbonisés, maisons détruites, palmiers consumés par les flammes… Malibu n’a pas non plus été épargnée par le passage des incendies. La cité balnéaire, tant convoitée pour ses plages paradisiaques et son gigantesque littoral, révèle désormais un paysage de guerre. Les stars, dont la richesse qui frôle l’indécence a entretenu le mythe d’invulnérabilité, voire de puissance, prennent du coup conscience de leur fragilité. Les victimes bling bling découvrent subitement la crise climatique et la crise tout court. Ça craint pour leur pouvoir d’achat. Il faut vite organiser une quête…
En attendant, les autorités ont mis en place un couvre-feu dans les zones sinistrées, pendant que les pillages de demeures détruites et abandonnées se multiplient. Selon la police, au moins 20 personnes ont été arrêtées ces derniers jours pour des vols dans la région de Los Angeles.
Le réchauffement climatique, les maisons principalement en bois, et un vent violent sont les causes les plus souvent avancées pour expliquer la férocité de ces incendies spectaculaires. Connu pour faire feu de tout bois et tirer les marrons du feu, Donald Trump, qui retrouve la Maison Blanche le 20 janvier, accuse lui un petit poisson d’ être – indirectement – responsable de ce sinistre historique. Selon ce climato sceptique incorrigible, la politique de préservation de l’éperlan du delta, un poisson menacé de disparition, est en train de siphonner les réserves d’eau. « Un poisson inutile », selon le président républicain.
Ce qui est certain c’est que l’urgence et la gravité de la situation ne semblent pas émouvoir Joe Biden. Le président sortant n’a pas envie, tout comme à Gaza mise à feu et à sang dans l’impunité totale par les criminels sionistes, de décréter le cessez-le-feu à Los Angeles… !
