Malgré son caractère pacifique, la police de Tebboune a violemment dispersé une petite manifestation dans le centre d’Alger vendredi et empêché d’autres petits groupes de manifestants de rejoindre le centre-ville après les rassemblements hebdomadaires organisés depuis février qui attirent habituellement des milliers de personnes. Il n’était pas clair si le petit nombre de manifestants qui sont sortis vendredi était dû à la fête de l’Aïd al-Fitr ou au durcissement des règles policières. En tout cas des dizaines de policiers armés jusqu’aux dents se sont jetés sur la centaine de personnes qui a tenté de manifester dans le centre d’Alger, les forçant à fuir, a déclaré un témoin. Dans le quartier de Bab al-Oued, environ 200 manifestants ont défilé mais n’ont pas pu franchir un cordon de police pour rejoindre des groupes ailleurs dans la ville, selon d’autres témoins. L’Aïd al-Fitr, au cours duquel les gens se réunissent traditionnellement en famille ou entre amis à la fin du mois du Ramadan, a commencé jeudi en Algérie et s’est poursuivi vendredi. Dimanche, le ministère de l’Intérieur a prévenu qu’il ne tolérerait plus les manifestations organisées sans un permis indiquant le nom des organisateurs et les heures de début et de fin. Un tour de vis tebbounien.
