La capitale du Souss doit déjà beaucoup à cet ancien Marocain de France débordant d’énergie et d’idées. Portrait.
Il est ce qu’on peut appeler un serial entrepreneur dans le domaine du divertissement touristique. C’est son secteur de prédilection, devenu son dada. Abdelaziz Houays n’est pas bardé de diplômes. Il n’en a pas besoin pour réussir dans les affaires. Ce n’est pas non plus un riche héritier comme le grand capital soussi en a produit. C’est un self made man qui s’est forgé tout seul. A force de détermination et de persévérance. Dans la lignée des hommes avec le flair des affaires et l’esprit d’entreprise comme principaux alliés. Naissance à Tiznit, à 90 kilomètres d’Agadir. Des études ordinaires au Maroc. Jusqu’au cycle supérieur à l’université cadi Ayyad à Marrakech. Section anglaise. Puis il se lance dans la vie active. Ce sera le tourisme. Abdelaziz fait ses premières armes en 1986 comme agent de comptoir polyvalent dans une agence de voyages à Agadir. Pas besoin d’avoir fait l’institut de tourisme de Tanger pour exercer la fonction. Esprit vif, et curieux, il apprend le métier sur le tas. Mieux et vite. Une opportunité de travail dans une autre ville chez une entreprise de transport international de voyageurs s’offre à lui. Ambitieux qu’il est et en quête toujours du meilleur, il s’autolicencie. Bonjour Marrakech. Il y reste 20 mois. Pas plus. Remarquant qu’il a beaucoup de potentiel, son employeur en fait son correspondant en France. Houaiss se sépare de son entreprise au bout de 14 mois. Pour devenir son propre patron. Le salariat ce n’est pas son truc. C’est ainsi qu’il crée son business dans le transport de voyageurs où il a cumulé une bonne expérience après avoir obtenu l’autorisation d’exercer auprès du ministère du transport français conditionnée par une formation dans le secteur.
Notre MRE dégourdi se développe dans son métier en étoffant son portefeuille clients sur les lignes terrestres entre le Maroc et l’Hexagone, un mode de locomotion très prisé par une bonne partie des Marocains de France pour son caractère abordable et pratique. Abdelaziz Houays ne s’imaginait pas vivre en expatrié éternel. La nostalgie du pays le prend aux tripes. Son Souss natal, avec lequel il a gardé le contact, lui manque terriblement. Baptisée Aziz Voyages, son entreprise qui ouvrira entre temps des bureaux à travers la France et le Maroc marche bien. Mais sa décision est prise. Irreversible. Donner les commandes de son entreprise à son frère. Retour au bercail. « Je voulais absolument revenir dans mon pays pour le faire profiter de mon savoir-faire dans le domaine du tourisme», explique-t-il, le visage souriant.
à Agadir qu’il est heureux de retrouver, il lance son premier projet sur une superficie de 14 hectares : l’hôtellerie en plein air sous forme de mobile home installés en front de mer à Imi Ouaddar, à 24 km d’Agadir. Le camping connaît un tel succès auprès des estivants locaux et étrangers qu’il reproduit le même concept dans d’autres zones balnéaires limitrophes : Imourane, Tiznit et Taghazout. Encouragé par l’engouement suscité par ses bungalows au bord de la plage, notre professionnel qui déborde d’idées et de dynamisme ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi qu’il remarque à juste titre d’ailleurs que Agadir manque de l’essentiel, une offre de distraction digne de ce nom et se donne les moyens de la construire pierre par pierre. Le téléphérique est un projet qui lui tient à cœur depuis qu’il a aperçu cet engin au-dessus d’une autoroute en France alors qu’il était au volant de son autocar. Parti de rien, entreprenant, de l’originalité M. Houays est en train d’inscrire son nom dans le secteur touristique de la région Souss-Massa. Quelle réussite inspirante ! Les fortunes gadiries doivent en prendre de la graine.
Abdelaziz Houays, président de Danialand
« Nous sommes déterminés à étoffer notre offre de divertissement sur Agadir »
Pourquoi avez-vous choisi Agadir pour implanter votre premier téléphérique du Maroc ?
Dans le cadre de mes recherches des salons de transport par câble à l’étranger, j’ai visité le salon de Grenoble, réputé pour être en pointe dans ce domaine.
A cette occasion, j’ai rencontré le directeur commercial de la société Poma avec lequel je me suis entretenu d’un projet de transport par câble à Agadir Oufella. D’emblée, mon interlocuteur s’est interrogé sur un ton enjoué : « il n’est pas encore fait le téléphérique d’Agadir ? »
Cette boutade n’en est pas vraiment une car cela fait déjà 30 ans qu’Agadir attend son téléphérique. Pas une ville touristique de montagne au monde qui ne soit pas dotée d’un tel mode de transport divertissant. Agadir offre encore plus, une plage splendide, ce qui en fait une cité propice à toutes sortes d’activités de distractions et de loisirs.
Le téléphérique est opérationnel depuis juillet dernier. Cet investissement unique en son genre au Maroc évolue-t-il conformément à vos prévisions ?
Les visiteurs affluent mais pas autant qu’on l’aurait souhaité. Ce qui est normal étant donné que le projet n’en est qu’à ses débuts et il faut du temps avant qu’il n’atteigne son rythme de croisière. La forte affluence de la clientèle sera au rendez-vous, on l’espère en tout cas, lorsque les travaux de réhabilitation de la Kasbah d’Agadir Oufella auront été achevés. Ce site historique, promis à une nouvelle vie de distraction et d’animation, deviendra un point de ralliement populaire important avec l’ouverture de cafés, restaurants et boutiques. En cours de réalisation, une deuxième ligne du téléphérique, qui augmentera l’attractivité des lieux, permettra aux visiteurs de découvrir notre parc Danialand.
Le téléphérique n’est qu’une infrastructure parmi plusieurs projets en cours de réalisation. Le portefeuille d’investissement de Danialand est assez large. Qu’est-ce qui motive cette stratégie de diversification ?
De mes nombreux voyages à travers le monde, j’ai tiré un certain nombre d’observations évidentes liées aux besoins des touristes. Pour passer un séjour agréable, ces derniers ont besoin d’un hébergement correct, une bonne restauration, des magasins pour le shopping et des équipements de loisirs et de divertissement. Un touriste, quel qu’il soit, indépendamment de la taille de son budget, cherche aussi à vivre une expérience inoubliable faite d’émotions fortes. Et c’est même en fonction de cela que de nos jours le touriste choisit sa destination. C’est pour cela que j’ai décidé d’être cet investisseur qui permet au touriste en séjour dans notre belle ville de prendre du bon temps et de ne pas s’ennuyer en joignant l’utile à l’agréable.
Danialand entend se développer juste sur le territoire gadiri où nourrit-t-elle des ambitions au-delà de la capitale du Souss ?
Aujourd’hui, les ambitions de mon entreprise se limitent à la ville d’Agadir où mon portefeuille d’investissements est assez lourd pour que l’on puisse se déployer ailleurs, du moins dans le court terme. Côté industrie de divertissement, la capitale du Souss a besoin de tout et je suis décidé à répondre à ce vide en y lançant une gamme de projets d’animation novateurs. Dans le pipe, nous avons déjà deux avions-restaurant, un lac artificiel, un karting, une patinoire, un club équestre, un Maroc en miniature… Nous sommes décidés à étoffer notre offre de divertissement sur Agadir. Avec l’ensemble des parties prenantes d’Agadir, autorités et élus, nous œuvrons d’arrache-pied pour qu’Agadir se hisse au rang de destination qui offre un tourisme divertissant de qualité aussi bien pour les enfants que les adultes.
Parc de loisirs Danialand : La plus grande attraction du Maroc est née
Mobile home en front de mer avec services de restauration innovante , téléphérique unique en son genre au Maroc et parc d’attraction proposant une multitude de loisirs et d’activités récréatives, le groupe Danialand se distingue par son offre touristique intégrée, originale et audacieuse.
Agadir rêvait d’un parc d’attraction, Abdelaziz Houays l’a fait. Se distinguant par un style architectural à la fois traditionnel et moderne, Danialand, en cours d’aménagement par une entreprise turque, se veut un complexe moderne qui allie à la fois loisirs, divertissement, culture et autres commodités comme la restauration et l’hébergement (camping de mobile-home). Joignable via la deuxième ligne du téléphérique en cours de réalisation, Danialand s’étend sur une superficie de 54 hectares et jouit d’un emplacement stratégique. Niché sur les premières hauteurs de l’Atlas, implanté dans un cadre enchanteur fait de verdure, le plus grand parc de loisirs du Maroc propose plusieurs activités entrant dans le cadre du divertissement du visiteur, grand et petit.
Le projet Danialand s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’investissement dans le secteur touristique par la mise en place d’une gamme diversifiée de moyens de distraction et de loisirs. L’objectif étant de renforcer et d’enrichir l’offre disponible et d’améliorer le potentiel attractif de la ville. Les promoteurs du projet promettent une expérience client exaltante. Danialand est en effet conçu pour être une solution appropriée à un grand besoin en matière d’animations dans le Grand Agadir. De par son offre intégrée (hébergement, restauration et distraction), Danialand a tous les atouts pour attirer des estivants des autres villes du Maroc et de l’étranger.
Le téléphérique d’Agadir
Le téléphérique de Danialand est conçu selon un design moderne et une esthétique raffinée, avec des composantes innovantes et des éléments en acier de qualité optimale, garantissant un niveau de sécurité supérieure pour les usagers. Depuis leurs cabines confortables pouvant accueillir les personnes à mobilité réduite, ces derniers ont une vue imprenable et bien dégagée à 360° (voir encadré).
Jeux, loisirs et sport
Les touristes nationaux et étrangers pourront bientôt profiter du parc d’attractions de Danialand dont les prestations sont adaptées à toutes les envies et à différents âges. Le parc offre en effet une panoplie d’activités et de manèges comme une patinoire, un karting et un aquaparc, le plus grand d’Afrique… Les activités sportives ne sont pas en reste : escalade murale, mini-golf, salle de sport couverte et bien d’autres disciplines.
Activités culturelles et éducatives
Danialand c’est aussi une offre culturelle et éducative riche en activités : théâtre en plein air, Maroc en miniature, musée…
Carlingues transformées en restaurants
Le volet restauration fait partie des prestations qui complètent la gamme d’activités estivales. Unique au Maroc et en Afrique, le concept est original, se présentant sous forme de deux carcasses d’avions importées de Turquie. C’est le clou de Danialand. Après 20 ans de bons et loyaux services, ce couple d’Airbus ( A-340 et A-300-600) aura une seconde vie, l’un fera office de restaurant servant différentes spécialités et l’autre de café. Une équipe de techniciens turcs planche depuis des mois sur place sur le montage et l’aménagement des structures qui seront installées au-dessus du quartier Anza. Les clients ont la possibilité de prendre leur repas en jouissant d’une vue panoramique sur l’Atlantique. Un vrai régal !