La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, la PAM Leila Benali, s’est retrouvée au cœur d’une affaire pour le moins troublante qu’elle pense pouvoir étouffer avec un simple démenti…
C’est elle sur le cliché , pas elle ? Une femme anonyme? Mais laquelle ? difficile de le savoir car la photo volée, prise de profil certainement par un paparazzo, ne montre pas son minois. Juste une étreinte amoureuse. Lui par contre on le voit de face, embrassant voluptueusement sa partenaire (d’un jour ou de bientôt toujours ?) , la tête curieusement emmitouflée dans un fichu de couleur noire. La peur de se dévoiler ? d’être reconnue ? Pour une inconnue ou pas, cette précaution est un chouia incongrue pour une telle séquence intime… Aucun risque de se tromper, le visage de l’homme, d’un certain âge, est celui du milliardaire australien Andrew Forrest qui a fait fortune dans les énergies propres … Celui qui t n’est pas visiblement du genre à se voiler la face embrasserait, selon la version australienne du tabloïd anglais The Daily Mail à l’origine de cette image sensationnelle, Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable…Voilà qui donne du piment à ce baiser passionné, annonçant le début d’une belle romance… Or, au lieu que celle-ci leur attire les félicitations , c’est le scandale qu’elle récolte de Rabat à Melbourne. L’amour ne fait plus rêver ? C’est le nabab, deuxième fortune du pays du Kangourou, qui est visé dans cette histoire sulfureuse surtout qu’il est en instance de séparation d’ avec sa femme Nicola et notre brave ministre, elle-même une femme divorcée, serait juste une victime collatérale… Le cliché est tellement épatant qu’il fait dès le lundi 27 mai le tour des réseaux sociaux au Maroc , déclenchant des réactions mitigées, entre stupeur et scepticisme. Selon la publication australienne, Mme Benali et M. Andrew se trouvaient à Paris au moment où leur baiser lascif a été immortalisé dans un parc de la capitale française dans le quartier du Marais. Rendez-vous amoureux ou simple coïncidence ?
En tout cas, Il n’en fallait pas plus pour que la presse anglo-saxonne conclut à une liaison amoureuse entre les deux personnes, tout en rappelant qu’elles se sont rencontrées dans un cadre officiel à deux reprises cette année : la première lors du Forum de Davos en janvier, à Rabat en février, puis en avril dernier dans la même station suisse. Les deux amants supposés ont tendance à trop se croiser…Cela fait trop de coïncidences.. C’est forcément suspect. Et s’ils étaient attirés l’un vers l’autre, à l’insu de leur plein gré, par une puissante énergie magnétique dont le grand manitou australien a le code secret ?
Président de Fortescue, un groupe opérant dans le secteur des énergies renouvelables, Andrew Forrest a signé lors de son déplacement dans le Royaume un partenariat avec le Maroc en matière d’hydrogène vert. Surgit dès lors, en cas d’idylle entre la ministre et le flirteur australien, la question d’un éventuel conflit d’intérêt que le journal The Australien n’a pas manqué de soulever dans son édition du lundi 27 mai. Ce à quoi les services de communication de l’homme d’affaires ont répondu en précisant auprès du site le Desk que ce batifolage parisien n’a aucune relation avec le deal énergétique conclu avec le Maroc et que l’introduction de M. Forrest au Maroc a été faite grâce au lobbying du ministre de l’Investissement Mohcine Jazouli. Comprenne qui voudra…
Pure calomnie ! a rétorqué par contre Leila Benali dans un communiqué, portant l’emblème et le cachet du ministère, au contenu peu convaincant rendu public mardi 28 mai, où elle dément de manière formelle et catégorique tout lien avec la photo en question, et ce « en sa qualité de ministre responsable dans le gouvernement du Royaume du Maroc (…) et en tant que mère marocaine engagée sur le respect des bonnes mœurs et les règles de bonne conduite ». Et la ministre d’attribuer « cette tentative de diffamation » qui ne serait « pas la première du genre», à un acte « de vengeance et une prise à partie émanant d’un groupement d’intérêts qui a failli atteindre certains acquis et objectifs précis ». Mais qui sont ces méchants lobbys qui ont cherché à attenter à son honneur de dame à cheval sur les principes ? Mme Benali les passe sous silence. L’affaire est trop sérieuse pour que la BNPJ ne se mette pas en branle afin de lui faire cracher le morceau… « Les marchés publics et les appels d’offres dans le domaine des investissements énergétiques, dont l’attribution est confiée aux établissements et organismes publics placés sous la tutelle du ministère, sont soumis aux règles et normes de bonne gouvernance et ce dans le cadre de l’autonomie décisionnelle desdits établissements et organismes », a cru bon d’ajouter dans sa communication. Histoire de se parer des atours de la vertu y compris dans la sphère professionnelle ? Mais notre mère Teresa, qui a commis lors d’une émission sur TV5 Monde fin décembre 2023 un lapsus linguae embarrassant transformant organismes en orgasme, serait mieux inspirée de bricoler un autre communiqué pour expliquer pourquoi son parti, le PAM, s’est senti fortement embarrassé par ce scandale et qu’il ne s’est pas empressé de la défendre… Loin de dissiper le suspense et la curiosité, le démenti de la belle Leila ne fait que les alimenter davantage faute de lever un coin de voile sur l’identité de cette « mystérieuse inconnue « . Si ce n’est pas Leila Benali, c’est peut-être son sosie ou son hologramme ?