Vaccin versus Virus

Par manque de confiance, nous ressemblons à ceux qui sont proches de la mosquée – ou de l’église – mais qui sont loin de Dieu. Le vaccin… c’est l’évangile du jour. En parler c’est comme parler des OVNI ou des extraterrestres, et là, tout le monde raconte des contes violets. Beaucoup de ces gens font partie de ceux que le diable berce quand ils dorment. Leur défiance culmine et fulmine. Les gens s’imaginent qu’il s’agit d’une dose létale d’une solution liquide à action ultra lente, truffée d’une puce, qui sera injectée dans notre corps. C’est à croire que tout le monde est potentiellement un Che Guevara ou un agent double infiltré on se sait où. Même les blancs-becs et les ratés qui s’alignent dans les cafés en rang d’oignons ne se prennent pas pour rien. Leurs improvisations et radotages qui sortent de travers défient et supplantent la science ; leur bonheur consiste à assombrir notre vie.

Et les instances ? Elles en savent sûrement plus qu’elles ne veulent en révéler, quant à nous, nous pourrions au moins avoir la décence de dire que même si nous n’approuvons pas le truc, cela n’infirme pas son mode de fonctionnement. Et si nous allongeons la sauce, nous serons confrontés aux détails qui achèvent, comme ces maisons qui empêchent de voir la ville. Ah, ce canular (anti)conspirationniste et ce scepticisme ostentatoire et désespéré qui font de nous des hommes qui ne tiennent ni à fer ni à clou. Cela me fait penser à cette histoire du chien et du loup ; pendant que le chien pissait, le loup a préféré s’en aller. La vie nous a toujours montré que les gens rejettent ce qu’ils ignorent et qu’inversement, ils sont tendancieusement prêts à acheter cher ce qu’ils n’arrivent pas à trouver facilement. Pour se donner de l’appétit, ils commencent par cracher précocement sur le premier geste de générosité et de sollicitude. Bref, arrêtons de vouloir tout cadrer ; nous ne sommes pas des ingénieurs en comportement humain ni des objecteurs de conscience. Pour le vaccin, l’avoir dans les fesses ou dans le dos, on s’en tartine le fion du moment que c’est gratuit.

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