De nouvelles divergences ont éclaté entre le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et le Conseil économique, social et environnemental dirigé par Ahmed Chami autour des fameux NEET ( de l’anglais « Not in Employment, Education or Training », ni en emploi, ni en éducation ni en formation). Ce phénomène de jeunes en difficulté d’insertion, qui n’est pas spécifique au Maroc, a fait l’objet d’un rapport dévoilé mercredi 8 mai, soit la veille de la séance plénière à la Chambre des conseillers consacrée à la discussion du bilan à mi-mandat de l’exécutif. D’emblée, M. Akhannouch sur le timing choisi par le dirigeant du Cese affilié à l’USFP ( opposition) pour présenter leur avis. Simple hasard ou volonté délibérée de perturber la communication du Premier ministre ?
Dans son avis, le Conseil fait état de 1,5 million de NEET qu’il considère comme entrave au développement du pays, invitant le gouvernement à les sortir de cette situation via des programmes adaptés. Saisissant la balle au vol, Aziz Akhannouch recadre le CESE. Pour le chef du gouvernement, les NEET correspondent à une problématique déjà identifiée par l’exécutif qui trouve son origine principalement dans le décrochage scolaire. « J’ai examiné attentivement les propositions émanant du CESE, mais je dois avouer que je ne les trouve pas convaincantes. En tant que gouvernement, nous avons déjà entrepris des réformes dans le domaine de l’éducation pour réduire le décrochage scolaire et pour inclure les jeunes dans la trame économique », a-t-il expliqué qui a exprimé son désaccord avec le CESE sur le fait que certaines politiques publiques visant les jeunes ne sont pas suffisamment intégrées ni facilement accessibles à tous. Et de citer les différents programmes comme l’école de la deuxième chance ou Forsa élaborés par le gouvernement afin d’offrir aux NETT une chance d’inclusion sociale.
- lun, 7 octobre 2024